"Gilets jaunes" : Edouard Philippe veut que les salariés payés au smic "puissent bénéficier du fruit de leur travail"
Le Premier ministre rappelle l'augmentation prévue de 100 euros des salaires au niveau du smic.
Ce qu'il faut savoir
Après les annonces, l'heure est aux explications. Au lendemain de l'allocution d'Emmanuel Macron, durant laquelle le chef de l'Etat a annoncé une série de mesures économiques et sociales pour répondre au mouvement des "gilets jaunes", c'est au tour du Premier ministre de s'exprimer. Edouard Philippe est revenu, mardi 11 décembre, à l'Assemblée nationale, sur l'augmentation de 100 euros des salaires au niveau du smic, de l'exemption de la hausse de la CSG pour les retraités gagnant moins de 2 000 euros par mois et des heures supplémentaires payées "sans impôts ni charges".
La hausse de la prime d'activité accélérée. Le Sénat à majorité de droite a donné son feu vert au dispositif proposé par le gouvernement pour accélérer la hausse de la prime d'activité, un des leviers pour permettre la hausse de 100 euros par mois pour les salariés au Smic, promise par Emmanuel Macron.
Les patrons de banque reçus à l'Elysée. Emmanuel Macron a rendez-vous mardi après-midi des représentants du secteur bancaire et il recevra le lendemain après-midi des dirigeants de grandes entreprises, pour leur demander de "participer à l'effort collectif", sans doute à travers des mesures fiscales.
Des syndicats déçus. Les première réactions syndicales sont pour l'instant très critiques. Pour la CGT, Emmanuel Macron "n'a rien compris de la colère qui s'exprime". L'Unsa a regretté que rien ne soit prévu pour les fonctionnaires, souvent proches du smic. Le patron de la CFDT, Laurent Berger, avait souhaité plus tôt dans la journée une prime "obligatoire".
Des "gilets jaunes" divisés. Chez les manifestants, pour beaucoup très déçus par les 100 euros promis aux smicards, l'accueil était mitigé, avec des dissensions qui semblaient se renforcer entre les modérés et les radicaux. Parmi les premiers, la Bretonne Jacline Mouraud a appelé lundi soir à "une trêve" en saluant "des avancées, une porte ouverte" du pouvoir.
23 millions de téléspectateurs. 23 millions de personnes ont suivi l'allocution d'Emmanuel Macron ce lundi soir, en comptant les quatre chaînes d'infos en continu, a appris franceinfo mardi matin. C'est près du double de sa dernière intervention.