"Gilets jaunes" : moins de 7 000 personnes mobilisées à 14 heures, contre 12 000 mardi à 17 heures
Mardi à 17 heures, il y avait plus de 12 000 manifestants et près de 500 points d'actions, selon le ministère de l'Intérieur. Mercredi, à 14 heures, il y a toujours autant de points d'action, mais presque deux fois moins de "gilets jaunes" mobilisés.
Ce qu'il faut savoir
Au lendemain d'une première rencontre entre l'exécutif et des représentants des "gilets jaunes", comment le mouvement va-t-il évoluer ? Moins de 7 000 personnes étaient mobilisées, mercredi 28 novembre, à 14 heures, contre 12 000 mardi à 17 heures, sur près de 500 points d'action, selon le ministère de l'Intérieur. Mercredi, il y a donc toujours autant de points d'action, mais presque deux fois moins de "gilets jaunes" mobilisés. Ils étaient environ 16 000 sur plus de 800 points d'action, lundi à 17 heures, toujours selon le ministère.
"La question de la transition écologique ne représente que 1% de leurs préoccupations." Invité de BFMTV mercredi, le Premier ministre, Edouard Philippe, a annoncé que "si une délégation de "gilets jaunes" souhaite être reçue, [il] le ferai[t]". Dans l'après-midi, François de Rugy, ministre de la Transition écologique, et les membres du gouvernement ont répondu aux questions des députés sur les "gilets jaunes", à l'Assemblée nationale, au cours de la traditionnelle séance de QAG.
La ministre des Outre-mer à La Réunion. Huée à sa sortie de l'aéroport Roland-Garros de Saint-Denis par quelques centaines de manifestants, Annick Girardin a immédiatement filé sur le proche barrage du rond-point de Gillot bloqué par quelque 2 000 "gilets jaunes". L'île est paralysée par les blocages depuis 11 jours. "Vous avez raison de crier votre colère, je suis là pour l'entendre", leur a-t-elle assuré.
Vers un "acte 3" samedi ? Eric Drouet, l'un des deux porte-parole des "gilets jaunes" reçus mardi soir par le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, a appelé à une nouvelle manifestation samedi prochain à Paris, sur les Champs-Elysées. Eric Drouet et Priscillia Ludosky, deux membres de la délégation officielle du mouvement, ont également réclamé une nouvelle rencontre avec "le porte-parole du gouvernement ou le Premier ministre", à l'issue de cette première réunion.
Emmanuel Macron veut une "grande concertation". "Dans les trois mois qui viennent, je souhaite un débat national qui puisse s'inscrire dans les territoires", a déclaré le président mardi, lors de son discours sur le cap énergétique des prochaines décennies. "Je souhaite que les représentants des 'gilets jaunes' puissent y prendre part", a ajouté le chef de l'Etat.
L'exécutif tient le cap. Face à la fronde, le chef de l'Etat a annoncé la mise en place d'un mécanisme permettant de moduler la fiscalité sur le carburant en fonction des cours du pétrole. Il a cependant refusé de suspendre les augmentations prévues au 1er janvier. "Fin du monde" ou "fin du mois", "nous allons traiter les deux et nous devons traiter les deux", a-t-il assuré.