Emmanuel Macron promet d'agir face aux violences policières contre des journalistes
Depuis le début du mouvement de protestation le 17 novembre, "90 violences policières au moins ont été constatées" contre la presse, selon Reporters sans frontières.
"On a fait passer clairement le message, le président a dit qu'il ne se contenterait pas de faire passer un message au ministre de l'Intérieur". Emmanuel Macron s'est engagé à ce que des "actions soient prises" face aux violences policières commises contre les journalistes lors des manifestations des "gilets jaunes", a rapporté vendredi 3 mai Reporters sans frontières (RSF).
Depuis le début du mouvement de protestation le 17 novembre, "90 violences policières au moins ont été constatées" contre la presse, a déclaré le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, à l'issue d'un entretien avec le chef de l'Etat, à l'Elysée.
"Ces violences policières sont notamment le fait de brigades anti-criminalité, elles ne sont pour l'essentiel pas le fait des forces habituées au maintien de l'ordre", a-t-il ajouté. "Il est essentiel que des ordres soient passés et que soient sanctionnés ceux qui ont perpétré des violences délibérées". Emmanuel Macron a dit "qu'il ferait en sorte que des actions soient prises, qu'il suivrait le dossier", a rapporte le secrétaire général de l'association.
De multiples dénonciations d'abus
A l'Elysée, on confirme qu'Emmanuel Macron a assuré, lors de cet entretien, "qu'il suivait ça de très près et qu'il suivrait le dossier aussi dans un avenir proche", sans donner plus de précisions.
Cette rencontre survient au lendemain de l'appel lancé par les syndicats de journalistes SNJ, SNJ-CGT et CFDT-Journalistes qui ont réclamé "l'engagement" du gouvernement "que cessent ces attaques contre les libertés constitutionnelles que sont la liberté d'informer et d'être informé".
Plus de 350 médias et journalistes de terrain, dont le reporter d'images Gaspard Glanz, ont publié par ailleurs mercredi une tribune sur franceinfo.fr pour protester contre "les multiples violences d'Etat" dont ils estiment faire l'objet.
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