"Foulards rouges" et "gilets bleus" contre "gilets jaunes"

Dimanche 27 janvier aura lieu une manifestation à Paris de ceux qui disent vouloir protester contre les dérives et les violences, les "foulards rouges". Une première qui pourrait voir la participation de 10 000 personnes. À la sortie du métro parisien, ils distribuent des tracts avec un seul mot d'ordre : stop aux blocages et aux violences. "On n'est pas contre les revendications des "gilets jaunes", mais c'est la forme qui va trop loin", explique l'un des militants à un passant. Le discours fait mouche. "Il faut revendiquer, mais dans le calme, pas dans la violence. Je viendrai", assure le passant abordé.

Des "gilets bleus" aussi

Pour d'autres, cette manifestation est perçue comme une provocation. "Stigmatiser cette violence en l'imputant aux "gilets jaunes" et à leur mouvement, ça me semble un peu réducteur", estime une passante. Plusieurs groupes appellent à des rassemblements. Ils se disent citoyens, mais certains sont organisés par des membres de La République en marche. C'est le cas des "gilets bleus". Son fondateur, Laurent Segnis, affirme qu'ils agissent en toute indépendance : "Je ne suis pas élu, je ne suis pas dirigeant politique. Je me sens concerné par ce qu'il se passe dans mon pays". La question divise au sein de La République en marche. La députée Olivia Grégoire manifestera à titre personnel, pas son confrère Bruno Bonnell.