"Gilets jaunes" : à quoi faut-il s'attendre pour le 29e week-end de mobilisation ?
Après avoir battu des records d'affluence à la baisse, des collectifs appellent à se rassembler samedi et dimanche pour relancer le mouvement de contestation.
La tendance va-t-elle se poursuivre samedi 1er juin ? Les manifestations organisées tous les samedis par les "gilets jaunes" ont encore atteint, le week-end dernier, un nouveau record d'affluence à la baisse depuis le début du mouvement, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, qui a recensé 12 500 manifestants dans toute la France. Une semaine plus tard, et six jours après les élections européennes qui n'ont pas marqué l'émergence claire d'un vote "gilet jaune", des appels au rassemblement ont à nouveau été lancés dans plusieurs villes de France, dont certains pour la journée de dimanche.
Plusieurs rassemblements possibles à Paris
Sur Facebook, plusieurs groupes de "gilets jaunes" appellent à une manifestation au départ de la porte Dauphine. Le rassemblement est prévu à 10h30 et le cortège doit s'élancer à midi. Environ 2 500 personnes se sont dites "participantes" ou "intéressées" par cet événement. Cette manifestation doit s'achever au métro Villiers, dans le 17e arrondissement de Paris.
Un parcours par défaut, puisque les organisateurs, qui ont déclaré leur manifestation, avaient l'intention de défiler sur les Champs-Elysées. Ils affirmaient, vendredi, avoir envoyé une requête au tribunal administratif pour en obtenir l'autorisation. Mercredi, la préfecture de police de Paris avait annoncé une interdiction de manifester autour de cette avenue, ainsi que de l'Assemblée nationale et de l'Elysée, et dans le secteur de Notre-Dame.
De son côté, Priscillia Ludosky, figure du mouvement depuis ses débuts, a relayé un autre appel à une manifestation déclarée, cette fois-ci au départ de la place Denfert-Rochereau, avec un rassemblement à 11 heures et un départ à 13 heures. Le cortège doit se disperser place de la Nation. Mais sa publication n'a été "aimée" ou partagée que par une dizaine de personnes sur Facebook.
Des manifestations habituelles ailleurs en France
Comme chaque semaine, des manifestations devraient avoir lieu à Bordeaux, où coexistent plusieurs appels sur Facebook. De même à Toulouse, où deux événements appelant au rassemblement au métro Jean-Jaurès à 14 heures réunissent, à eux deux, plus de 1 800 personnes "participantes" ou "intéressées".
A Lyon, la manifestation annoncée a pour thème la "convergence 'gilet jaune'-blouse blanche", en soutien au personnel médical (et regroupe plus de 250 "participants" et 1 500 "intéressés"). Des événements Facebook ont également été créés à Montpellier, au Havre, ou encore, avec un nombre de participants annoncés plus modeste, à Strasbourg, Dijon et Dunkerque.
Un appel à une manifestation d'ampleur nationale avait été lancé par les "gilets jaunes" locaux au Puy-en-Velay (Haute-Loire), mais celui-ci a été annulé en raison de la convergence avec la foire de la ville, ont annoncé les "gilets jaunes du 43". La préfecture du département a tout de même maintenu son interdiction de manifester dans le secteur.
D'autres événements à Paris dimanche
De façon plus inhabituelle, deux appels au rassemblement ont également été lancés pour la journée de dimanche. Plusieurs collectifs, qui organisent également la manifestation au départ de la porte Dauphine samedi, appellent à un "dimanche jaune", sans point de rassemblement précis.
"On aura beaucoup plus de monde sur tout le week-end, avec tous les gens qui travaillent le samedi", espèrent les organisateurs, qui visent aussi à "fatiguer les forces de l'ordre" : "S'ils bossent le samedi et le dimanche, ils vont demander des comptes au gouvernement !" Sur Facebook, l'événement rassemble plus de 3 000 personnes "participantes" ou "intéressées", soit davantage que celui de samedi.
Par ailleurs, un autre collectif organise une "marche nationale des mutilés", au départ de la place de la Bastille, à partir de 11 heures. Ils annoncent la présence de plus de 25 personnes blessées lors des manifestations, par des tirs de LBD ou l'explosion de grenades, dont Jérôme Rodrigues, une figure des "gilets jaunes". Près de 1 500 personnes ont exprimé leur intérêt pour cet événement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.