Cet article date de plus de cinq ans.

"Gilets jaunes" : "Débattre était la seule alternative au grand n'importe quoi", estime le maire de Paimpol

Jean-Yves de Chaisemartin estime que le grand débat national a été utile pour exprimer la colère des "gilets jaunes". Désormais, il doit en faire une synthèse pertinente, selon ses termes, pour faire remonter les difficultés et les propositions. 

Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Jean-Yves de le Chaisemartin, le maire de Paimpol, en janvier 2019.  (FRED TANNEAU / AFP)

"Je pense qu'on a été dans les premiers à engager le débat puisque le fait de débattre était la seule alternative au grand n'importe quoi", a déclaré samedi 16 février sur franceinfo, Jean-Yves de Chaisemartin, maire de Paimpol (Côtes-d'Armor), à propos des débats organisés dans sa commune pour répondre à la colère des "gilets jaunes".

La difficulté de faire une synthèse des échanges  

Samedi, à Paimpol, une réunion publique est organisée pour faire une synthèse des cahiers de doléances, rédigés au cours de ces débats. C'est là que les vraies difficultés commencent pour Jean-Yves de Chaisemartin : "On rentre dans la dernière phase de ces échanges, qui est peut-être la plus difficile, la plus sensible... C'est d'être capable de faire une synthèse pertinente avec des propositions et c'est là que se joue l'essentiel de ces dernières semaines", estime l'élu. "Est-ce qu'on va être capable de sortir quelque chose de constructif et qui réponde véritablement aujourd'hui à l'attente de la population ?" s'interroge-t-il alors que "cette attente, elle est considérable."

Selon lui, le mouvement des "gilets jaunes" s'essouffle et a atteint ses limites : "Il faut arrêter de se bercer d'illusions. Il y a un formidable échec derrière l'idée d'un mouvement des "gilets jaunes", on a pu voir par exemple avec l'idée qu'ils se présentent aux élections. Il n'y a pas de mouvement des "gilets jaunes", c'est une vue de l'esprit. Il y a aujourd'hui une colère, une désillusion, une remise en question institutionnelle et une véritable violence qui s'exprime". Selon le maire de Paimpol ", c'est l'État qui a la responsabilité de répondre à ces remises en questions-là. "Mais qui a la responsabilité de les alimenter ? Ce sont les collectivités locales et les institutions qui sont le plus proche de la population. À nous élus d'être capables d'apporter des réponses parce que ce ne sera pas le mouvement des "gilets jaunes" qui sera capable de proposer une méthode."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.