"Gilets jaunes" : Hervé Morin et les présidents de régions "prêts à participer à la mise en œuvre de solutions"
Hervé Morin, président de la région Normandie signataire d’une tribune pour demander des "mesures d'urgence" à Emmanuel Macron, est l'invité des "4 Vérités" de France 2, mardi 27 novembre.
12 présidents de région ont signé une tribune pour demander entre autres un moratoire sur la hausse des taxes au 1er janvier. "C'est une main tendue. Nous sommes des acteurs de proximité. On connait les mouvements sociaux. On est prêt à construire la concertation locale", explique Hervé Morin, l'un des signataires, sur le plateau des "4 Vérités" de France 2 mardi 27 novembre. Samedi dernier, une nouvelle mobilisation des "gilets jaunes" a rassemblé 106 000 manifestants pour un total de 1 619 actions un peu partout en France. Huit porte-paroles ont été nommés afin de rencontrer le président de la République Emmanuel Macron.
"Vous devez respecter celles et ceux qui sont dans la rue", juge le président de la région Normandie, notamment face aux déclarations du ministre de l'Actionet des Comptes publics Gérald Darmanin qui a qualifié les "gilets jaunes" de "peste brune. "Avec des constats de ce genre, vous refusez de prendre en compte ce qu'ils demandent : de la considération, de la reconnaissance, du respect", poursuit Hervé Morin
"Ne pas laisser pourrir les choses"
L'ancien ministre appelle à "respecter les gens qui crient leur colère et qui disent que dans la mondialisation heureuse, il y a ceux qui sont aussi en souffrance". Le mouvement des "gilets jaunes" a déjà prévenu que la mobilisation se poursuivrait si le chef de l'État ne présentait pas de propositions crédibles. "Au fur et à mesure que vous laissez pourrir les choses en espérant que cela s’essouffle, vous créez les conditions d'une agrégation complète de tous ceux qui veulent foutre le système par terre", prévient le président de la région Normandie. "Nous, présidents de région, nous sommes prêts à participer à la mise en oeuvre de solutions sur le moyen-terme", conclut Hervé Morin.
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