"Gilets jaunes" : deux policiers condamnés à de la prison avec sursis pour des violences lors de manifestations
Le 1er mai, à Paris, un policier avait jeté un pavé vers des manifestants et un autre avait donné deux gifles à un homme participant au défilé.
Un policier a été condamné à deux mois de prison avec sursis, jeudi 19 décembre, pour avoir jeté un pavé vers des manifestants le 1er mai à Paris. Il s'agissait du premier membre des forces de l'ordre jugé dans la capitale pour ce type de faits depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" en novembre 2018. Il pourra continuer d'exercer car le tribunal a décidé de ne pas inscrire la peine sur son casier judiciaire.
Ce CRS de 44 ans était poursuivi par le tribunal correctionnel de Paris "pour violences volontaires de la part d'une personne dépositaire de l'autorité publique". Le parquet avait requis trois mois de prison avec sursis. La scène avait été filmée et massivement relayée sur les réseaux sociaux.
"Votre réaction n'était absolument pas nécessaire à la légitime défense", a souligné le président du tribunal, évoquant un geste "d'exaspération, de panique, de représailles aux jets de projectiles" sur le collègue du policier, mais aussi des "circonstances éprouvantes" durant toute cette journée. "Vous avez eu l'intention de créer chez les manifestants un choc physique ou psychique pour leur faire cesser leurs jets de projectiles", a précisé le magistrat, qui a reconnu que cette décision, "très attendue par l'opinion publique, va porter atteinte à l'image des CRS".
Un autre policier condamné pour deux gifles
Dans une deuxième décision, un policier qui avait donné deux gifles à un manifestant venu au défilé du 1er mai à Paris a été condamné à quatre mois de prison avec sursis. Le parquet avait requis cinq mois de prison avec sursis contre ce membre des forces de l'ordre, jugeant son geste "ni nécessaire, ni proportionné et parfaitement illégitime".
Le policier devra verser 1 000 euros au manifestant pour les dommages et intérêts. Le tribunal correctionnel a accordé que la condamnation ne soit pas inscrite au casier judiciaire du fonctionnaire afin qu'il puisse continuer d'exercer.
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