"Gilets jaunes" : les maires ruraux recueillent les doléances
Face à la colère, de nombreux élus du milieu rural ont ouvert leur mairie samedi 8 décembre pour recueillir les doléances des citoyens.
À Bengy-sur-Craon (Cher), petite commune de 700 habitants sur l'axe Bourges-Nevers, comme beaucoup de villages du Berry, il y a de plus en plus de maisons à vendre. Des "gilets jaunes" en étendards. En 10 ans, la paupérisation s'est accentuée. Des commerces ont fermé, personne ne les a repris. Ceux qui restent le font avec l'aide de la municipalité. Mais pour Anne-Marie Bertrand, coiffeuse, ce n'est même plus suffisant. "On envisage de quitter la commune parce qu'il n'y a plus assez de travail. Moi, je n'en vis plus suffisamment", déplore-t-elle au micro de France 3.
Une initiative des maires ruraux
Rien d'étonnant donc à ce qu'ici la plupart des habitants soutiennent les "gilets jaunes". Pour recueillir ces mécontentements, la municipalité a ouvert ce samedi et pour une semaine des cahiers de doléances. Parmi celles recueillies : "Augmenter les minimas sociaux, les salaires les plus bas de manière significative, parce que la misère, ce n'est pas une fatalité, c'est un choix de redistribution", détaille Sylvaine Moraisin. Ces cahiers de doléances sont une initiative de l'association des maires des communes rurales.
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