: Info franceinfo "Gilets jaunes" : le gouvernement estime à "3 millions d'euros" le coût des dégâts sur le réseau routier géré par l'Etat
Selon le ministère des Transports, le mouvement a causé d'importants dégâts sur les 12 000 kilomètres de routes que l'Etat entretient. Un montant cependant marginal au regard des dépenses d'entretien annuelles.
C'est le ministère des Transports qui communique ce chiffre à franceinfo, mardi 5 mars : le mouvement des "gilets jaunes" a causé des dégâts estimés à "trois millions d'euros" sur le réseau routier national non concédé, c'est-à-dire la partie des routes contrôlées par l'Etat. Elle est gérée par les différentes directions interdépartementales des routes (DIR).
La DIR Altantique, contactée par franceinfo, estime par exemple que le montant des dégâts s'élève à 350 000 euros, sur un périmètre de 630 km de routes. Ces dommages s'apparentent à une chaussée endommagée qu'il faut remplacer, ou encore à des déchets présents sur la voirie qui nécessitent de faire intervenir des filières spécialisées. "Ça s'est un peu calmé dernièrement", assure l'organisme à franceinfo. Des glissières et des dispositifs de sécurité ont aussi été dégradés, par "des manœuvres d'engins" ou des départs de feux.
Des dommages sur l'ensemble du réseau routier
Intervenant en Bretagne et en Pays de la Loire, la DIR Ouest évalue, elle, à 120 000 euros la somme des dommages, depuis le début du mouvement. Aux dégradations de la chaussée et aux déchets à évacuer, la direction ajoute des panneaux de signalisation "enlevés ou couchés". Ce chiffre global de trois millions d'euros de dégâts est à mettre en perspective, au regard des 666 millions d'euros dépensés en moyenne chaque année pour l'entretien du réseau national non concédé.
L'Etat détient, sur l'ensemble du territoire, les routes nationales et les autoroutes non concédées, c'est-à-dire sans péage, qui représentent au total 18,5% du trafic en France. Or, "ce réseau n'a pas été le plus impacté", assure le ministère des Transports. Car cette estimation ne tient compte ni "du réseau autoroutier qui a subi de très importants dégâts, ni du réseau des voiries communales (dont les ronds-points) qui ont supporté les plus gros dégâts". Un communiqué du groupe Vinci Autoroutes mentionnait d'ailleurs, le 17 décembre, des "dégâts considérables" sur ses autoroutes, chiffrés à "plusieurs dizaines de millions d'euros".
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