: Vidéo "On est passé au bord de la catastrophe" : le patron de l'AP-HP Martin Hirsch déplore l'intrusion de manifestants dans l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière lors du 1er-Mai
Invité sur franceinfo, le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris a déploré des débordements "inédits" après l'intrusion mercredi soir de dizaines de manifestants dans l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.
"Il aurait pu se produire un drame dont je n'ose même pas imaginer les conséquences", affirme jeudi 2 mai sur franceinfo Martin Hirsch, le directeur général de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris qui porte plainte après l'intrusion mercredi soir de dizaines de manifestants dans l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.
Des débordements "inédits" et "gravissimes"
"On est passés au bord de la catastrophe", explique Martin Hirsch, dénonçant des "débordements gravissimes" et "inédits". "Vous vous rendez compte si j'étais là ce matin devant vous pour expliquer qu'il y a des patients qui ont été bousculés et qui ont pu mourir au sein d'un des meilleurs hôpitaux d'Europe ? Je n'ose pas l'imaginer", souligne-t-il, alors que certains manifestants ont tenté de pénétrer dans le service de réanimation chirurgicale. "Ce qui est inédit c'est qu'il y a un certain nombre de personnes qui ont tenté de forcer une porte derrière laquelle ils voyaient qu'il y avait des soignants qui criaient : 'Attention, malades, danger !'", déplore Martin Hirsch. Au sein de ce service de réanimation, il y a des "patients intubés, ventilés, extrêmement sensibles", rappelle-t-il. D'après lui, "il ne pouvait pas y avoir de méprise" de la part des manifestants.
Il y a trois ans, quand Necker avait été caillassé, il n'y avait pas marqué 'hôpital', donc il y a des gens qui ont prétendu qu'ils ne savaient pas...Là, on ne pouvait pas ne pas savoir qu'on était dans un hôpital.
Martin Hirschà franceinfo
"On en a d'abord forcé les grilles et ensuite on a essayé de forcer une porte d'un bâtiment dont on voyait que c'était un bâtiment où on était en train de soigner des patients graves", souligne le directeur général de l'AP-HP, tout en louant "le courage" des soignants.
Selon Martin Hirsch, plusieurs vidéos de la tentative d'intrusion ont été tournées par le personnel de l'hôpital : "Ces vidéos, j'ai choisi de les remettre à la justice, je n'ai pas à me prononcer sur les motivations" des manifestants. "Je n'accuse personne, mais j'appelle tout le monde à faire solidarité, à rappeler les valeurs et à essayer qu'on ne se mette plus dans des circonstances qui permettent (…) ces débordements gravissimes."
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