Intrusion à la Pitié-Salpêtrière : les manifestants interpellés annoncent se constituer en collectif

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Captures d'écran de vidéos filmées le 1er mai 2019 montrant une intrusion dans l'enceinte de l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, à Paris. (DR)

Le Premier ministre s'est exprimé depuis la Charente.

Ce qu'il faut savoir

Critiqué pour avoir qualifié d'"attaque" l'intrusion survenue à la Pitié-Salpêtrière le 1er-Mai, Christophe Castaner peut-il perdre son poste de ministre ? Non, a tranché Edouard Philippe vendredi 3 mai. En déplacement en Charente, le Premier ministre a évoqué brièvement "la polémique qui agite le petit monde politico-médiatique depuis 24 heures" : "le ministre de l'Intérieur a corrigé son propos. Il a sans doute eu raison de le faire, et il a toute ma confiance", a-t-il indiqué. Suivez les suites de l'affaire en direct avec franceinfo.

Castaner fait son mea culpa. "J'entends le reproche qui m'est fait d'avoir utilisé le mot 'attaque'", a déclaré le ministre à la presse lors d'un déplacement à Toulon (Var). "Je souhaite qu'aucune polémique n'existe sur ce sujet et le voyant l'être, je me dis que je n'aurais pas dû l'employer", a-t-il ajouté. "'Intrusion violente' [le qualificatif utilisé par la directrice de l'hôpital], est en effet mieux adapté", a-t-il reconnu.

La France insoumise veut une commission d'enquête. Le groupe LFI à l'Assemblée nationale va proposer la création d'une commission d'enquête parlementaire, après l'intrusion survenue à la Pitié-Salpêtrière. "Castaner a des responsabilités premières, sur ce 1er-Mai, la gestion de la paix publique a été mauvaise et ces événements autour de la Pitié sont un scandale", a expliqué le député de Seine-Saint-Denis Eric Coquerel.

Un collectif créé. Les manifestants interpellés annoncent se constituer en collectif. Dans un communiqué publié vendredi et consulté par franceinfo, le "Collectif Salpêtrière 1er-Mai" dénonce "la communication mensongère", "développée par le gouvernement".

Appels à la démission de Castaner. Le député La France insoumise Adrien Quatennens et le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan notamment ont appelé à la démission du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner. Il "doit partir, il n'est pas à la hauteur de sa fonction, il ne se comporte pas en homme d'Etat", a estimé le premier sur BFMTV.