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"Liberté, égalité, flashball" : quand les "gilets jaunes" détournent l'œuvre du street-artiste Shepard Fairey

Une reproduction est accrochée dans le bureau d'Emmanuel Macron à l'Elysée. Les "gilets jaunes" ont transformé la devise de la France pour dénoncer les tirs de la part de policiers équipés de lanceurs de balles de défense (LBD).

Article rédigé par franceinfo
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A gauche et à droite, les pancartes avec l'œuvre de Shepard Fairey détournée, tenues par des "gilets jaunes" le 19 janvier 2019 à Paris. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

"Liberté", "égalité"... et "flash-ball", en lieu et en place du célèbre "fraternité". C'est le message qui apparaît sur des pancartes tenues par des "gilets jaunes" qui ont manifesté samedi 19 janvier, pour leur dixième journée d'action. Dans l'œuvre originale, la devise française y apparaît autour d'une Marianne, avec, en fond, le bleu-blanc-rouge du drapeau de la France. Dans la version des "gilets jaunes", la Marianne a un œil fermé et du sang coule sur une paupière et une joue. Au centre de la rosace dessinée en bas de son cou, on distingue le visage d'Emmanuel Macron.

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Les manifestants ont ainsi détourné l'œuvre du street-artiste américain Shepard Fairey, alias Obey, peinte sur la façade d'un immeuble du 13e arrondissement de Paris. Shepard Fairey l'a réalisée après les attentats du 13 novembre 2015 perpétrés à Paris et Saint-Denis. C'est le logo de sa marque qu'il avait peint au milieu de la rosace. Emmanuel Macron en avait obtenu une reproduction, et l'avait accrochée dans son QG de campagne. Depuis son élection à la présidence de la République, elle est installée dans son bureau à l'Elysée, comme l'avait relevé le maire du 13e arrondissement de Paris le 15 octobre 2017.

L'œuvre détournée a été diffusée le 10 janvier sur le compte Twitter de la plateforme Discord insoumis, qui réunit des sympathisants de La France insoumise. L'objectif est de dénoncer les blessures dues aux lanceurs de balles de défense (LBD), plus communément appelé flash-ball. C'est l'une des armes utilisées par les forces de l'ordre quand les rassemblements virent à l'affrontement. 

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