Marseille : une information judiciaire ouverte après la mort d'une octogénaire touchée par un tir de lacrymo en marge d'une manifestation des "gilets jaunes"
La femme était morte "d'un choc opératoire" à l'hôpital, le lendemain de sa blessure, selon le parquet.
Le parquet de Marseille a annoncé, samedi 2 mars, qu'une information judiciaire avait été ouverte après la mort d'une octogénaire, en décembre, touchée chez elle par un tir de grenade lacrymogène en marge de manifestation de "gilets jaunes", de la CGT et de militants contre l'habitat insalubre. La femme était morte à l'hôpital, le lendemain de sa blessure.
Cette enquête menée par un juge d'instruction a été "ouverte pour recherche des causes de la mort" et est "toujours en cours", selon le procureur. Le parquet avait préalablement saisi l'IGPN, "la police des polices", dans le cadre d'une enquête préliminaire. Après l'autopsie, le parquet avait expliqué que la victime était morte "d'un arrêt cardiaque sur la table d'opération" et que le "choc facial" n'était "pas la cause du décès".
Samedi, des proches de la victime, Zineb Redouane, ont déposé des fleurs devant l'immeuble où elle vivait, au coin de la Canebière. "On n'oublie pas et on cherche toujours la vérité jusqu'à ce que justice soit faite", a déclaré sa fille, Milfet, 42 ans, venue spécialement d'Algérie et très émue. "Il est trop tôt pour savoir quelles sont les responsabilités, une enquête est en cours et il ne faut pas précipiter les choses", a-t-elle ajouté.
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