Mort d'une octogénaire en marge d'une manifestation des "gilets jaunes" à Marseille : les CRS assurent ne pas savoir qui a tiré la grenade
La victime est morte "d'un choc opératoire" à l'hôpital début décembre, après avoir été grièvement blessée chez elle par une grenade lacrymogène.
Les CRS présents lors du tir de la grenade lacrymogène à l'origine de la mort d'une octogénaire à Marseille fin 2018, en marge d'une manifestation des "gilets jaunes", ont assuré devant les enquêteurs ne pas savoir qui d'eux avait tiré, a appris franceinfo de source proche du dossier.
Cinq CRS dotés de lanceurs de grenades, ainsi que le capitaine qui les dirigeait, ont été interrogés par l'IGPN. Ils se trouvaient sur la Canebière, à portée de l'immeuble de la victime, 80 ans, qui a été très grièvement blessée par une grenade alors qu'elle se trouvait à sa fenêtre, le 1er décembre. Elle était décédée deux jours plus tard à l'hôpital. Après l'autopsie, le parquet avait expliqué que la victime était morte "d'un arrêt cardiaque sur la table d'opération" et que le "choc facial" n'était "pas la cause du décès".
Au total, 200 grenades ont été tirés par ces CRS ce jour-là, a relaté leur supérieur. Joint par franceinfo, l'avocat de la famille de la victime, Maître Yassine Bouzrou, estime qu'"il est invraisemblable que les policiers entendus ne connaissent pas l'identité du tireur, l'enquête de l'IGPN est catastrophique".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.