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"On pourrait rêver mieux comme ambiance" : la police nationale lance sa campagne de recrutement

"Devenez policier, gardien de notre paix" : c'est le slogan de la campagne de recrutement de la police nationale, qui démarre vendredi 10 mai. Un tour de France dans 14 villes à la rencontre du public, notamment des jeunes.

Article rédigé par Benjamin Mathieu - Edité par Pauline Pennanec'h
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Campagne de recrutement de la police nationale, à Paris, le 10 mai 2019. (BENJAMIN MATHIEU / RADIO FRANCE)

"Police nationale, on présente nos métiers. Si cela vous intéresse, n'hésitez pas !", lance Majid a une passante. D'habitude, il gère les réseaux sociaux de la police nationale, mais vendredi 10 mai, il a décidé de participer à la campagne de recrutement de la police nationale, place de la République à Paris. Face à lui, un "parcours immersif" à la découverte des métiers de la police. 

"C’est une belle rencontre avec la police !", dit-il. Même si elle vise d'abord les jeunes, cet évènement permet, après plus de cinq mois de manifestations de "gilets jaunes", de faire passer des messages, "ces trois missions principales de la police : protéger, enquêter, intervenir".

"Je ne tape pas sur la police"

Nadia, "gilet jaune" habitant le Val-de-Marne, a décidé de s'arrêter. "Je ne tape pas sur la police. Quand on a besoin d’eux on est bien content de les appeler, explique-t-elle. Je n'ai jamais eu de problème [avec la police]."

Bon, j'ai eu des gaz lacrymogènes, ça, on ne va pas se mentir, mais j’ai fait cinq manifestations et je n’ai pas eu de problème !

Nadia

à franceinfo

Selon elle, "c'est vrai qu'il y a des gens qui sont violents, des casseurs qui les provoquent, qui les insultent. Après, dans la police, il y en a qui crèvent, on peut comprendre aussi. Mais bon, excusez-moi, mais il y a des cons partout. Ce n’est pas parce qu’on porte un uniforme qu’on devient moins con !".

"On est à 75% d'opinion favorable"

Un peu plus loin, Tristan, âgé de 17 ans, met pour la première fois des menottes à un suspect : "Ah oui, c’était ma première interpellation et c’était assez drôle. Je pense qu’il me faudra plus d’expérience pour arrêter une personne !". Le jeune homme étudie en bac pro Métiers de la sécurité, dans l'Aisne. Il avait coché la date dans son agenda.

C’est un rêve de gosse depuis que j’ai trois ans, je regarde les policiers, je parle de la police. Je ne vais pas dire que je ne rêve que de ça, mais pratiquement !

Tristan

à franceinfo

Une future recrue déjà conquise. Mais le contexte social, les violences policières dans les manifestations ou le taux de suicide élevé depuis le début de l'année dans la profession viennent tout de même brouiller l'image de la police. "On pourrait rêver mieux comme ambiance", avoue Eric Morvan, le directeur général de la police nationale, mais avec "75% d’opinion favorable, l’image de la police dans la population est une image positive, même si le contexte favorise une expression minoritaire mais bruyante sur l’image de la police."

Ce village itinérant va aller à la rencontre du public dans 14 villes de France, jusqu'a la fin mai. Objectif : recruter 3 500 futurs gardiens de la paix.

Reportage de Benjamin Mathieu

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