Quand une "gilet jaune" souhaite que la France soit dirigée comme la Russie
Céline, une "gilet jaune", a été interrogée par la chaîne Russia Today France alors qu'elle manifestait à Paris le 23 février. Elle loue Vladimir Poutine et souhaite que le président russe donne des leçons à Emmanuel Macron.
"Que monsieur Poutine prenne la parole et raisonne notre guignol de président", a lancé Céline, une "gilet jaune", au micro de RT France le 23 février devant l'Arc de triomphe à Paris.
Selon cette jeune femme, il faut que le président russe "lui montre comment on dirige un pays. La Russie, c'est un pays protégé par Poutine. Il ne laisse personne s'en approcher. Nous on veut être protégé aussi".
Pour rappel, Poutine est au pouvoir depuis 19 ans. Il a lâché la présidence entre 2004 et 2008 pour passer numéro deux, mais c'était surtout parce qu'il n'avait pas le droit de se représenter trois fois d'affilée à la présidence. En terme d'alternance démocratique, on peut mieux faire, estime le journaliste de franceinfo Julien Pain.
"Que ce soit une main de fer ou pas, on s'en fiche, on veut arrêter d'être dans la merde. Il n'y aurait pas de "gilets jaunes" en Russie. Poutine ne laisserait pas faire ça", a poursuivi Céline.
Les "gilets jaunes" en "prison" en Russie
"Ce serait impossible de voir un mouvement comme celui des "gilets jaunes" en Russie. Les manifestations seraient considérées comme un désordre grave. Les gens finiraient en prison", affirme Oleg Kozlovsky, militant russe d'Amnesty Inernational.
Mais pour Céline, ce qui est important c'est que Poutine règle les problèmes. Bien informée, elle a expliqué : "Il prend les devants, donne des allocations aux médecins qui s'installent à la campagne...".
Toutefois, selon une étude de Bloomberg sur l'efficacité des systèmes de santé, la Russie arrive à la 53e place sur 56 alors que la France arrive en 16e position.
Oleg Kozlovsky adresse ce message à Céline : "Si je faisais partie des "gilets jaunes", la dernière chose que je ferais serait de demander à Poutine de conseiller Macron pour gérer la situation, car ça finirait sûrement très mal si Macron l'écoutait".
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