Référendum : "Si Emmanuel Macron perd ce plébiscite, il devra partir"
Pour l'eurodéputé Les Républicains, Philippe Juvin, l'hypothèse d'un référendum à l'issue du grand débat national est "une manœuvre" du président de la République pour obtenir "un plébiscite".
Emmanuel Macron étudierait sérieusement l'hypothèse d'un référendum, à plusieurs questions, à l'issue du grand débat national, a appris dimanche 3 février franceinfo. Cette consultation pourrait avoir lieu le même jour que les élections européennes, le 26 mai prochain. Pour Philippe Juvin, lundi matin sur franceinfo, si "Emmanuel Macron perd ce référendum, il faudra qu'il en tire les conséquences, il faudra qu'il parte". L'eurodéputé Les Républicains a estimé que "tout cela est une opération de communication".
Emmanuel Macron essaye de se refaire comme un joueur de poker en posant une question à laquelle il ne sera pas possible de répondre non. Il essaye non pas de faire un référendum, mais un plébiscite
Philippe Juvinà franceinfo
"Cela fait des mois qu'on nous dit les élections européennes, c'est très important, l'Europe c'est l'avenir de la France et crac ! On nous met un référendum qui est un plan de com' au même moment. Cela c'est effectivement très dangereux pour les élections européennes", a expliqué Philippe Juvin. "Ce n'est pas un référendum, c'est une manœuvre, ce n'est pas une manœuvre c'est un plébiscite. Si Emmanuel Macron perd ce plébiscite, il devra partir", a-t-il répété.
Philippe Juvin a dénoncé une manœuvre de la part du président de la République. "Le référendum tel qu'il se prépare a vraiment le goût d'une carabistouille. On nous explique qu'on va tirer des leçons du grand débat et que ces leçons seront soumises à référendum. En même temps, on s'aperçoit que les questions sont déjà prêtes et ficelées", a-t-il affirmé.
L'eurodéputé Les Républicains a expliqué qu'Emmanuel Macron essaye de recaser sa réforme constitutionnelle. "Si le grand débat sert à quelque chose, il doit servir à élaborer des questions qui sont les vraies questions qui sont posées par le peuple. Il va poser des questions institutionnelles, celles qu'il souhaitait dans sa fameuse réforme qui a pris l'eau à cause de l'affaire Benalla. Il va les recycler", a-t-il expliqué.
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