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"Si le mouvement des 'gilets jaunes' détruit Paris, il se détruira lui-même", affirme un directeur de théâtre

Jean-Michel Ribes, qui dirige le théâtre du Rond-Point à Paris, regrette une "radicalisation" et une "manipulation" du mouvement.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La manifestation parisienne des "gilets jaunes" le 1er décembre 2018. (- / AFP)

Le mouvement des "gilets jaunes" "risque de se détruire dans ce qu'il a de plus sympathique et de plus juste et de plus nécessaire", a affirmé vendredi 7 décembre sur franceinfo Jean-Michel Ribes, le directeur du théâtre du Rond-Point, à Paris, à la veille de la manifestation prévue dans la capitale samedi. "S'il détruit Paris, il se détruira lui-même", estime Jean-Michel Ribes, évoquant les violences qui ont déjà émaillé les précédentes manifestations.

S'il comprend le malaise et la colère des "gilets jaunes", Jean-Michel Ribes regrette "une radicalisation, une manipulation, une simplification" du mouvement. Il y a "des raisonnements qui sont simplifiants et qui n'ouvrent plus sur un regard partagé de la situation", analyse l'homme de théâtre.

Des pertes de plus de 40 000 euros pour le théâtre

Le théâtre du Rond-Point, situé aux abords des Champs-Élysées à Paris, sera fermé samedi, comme lors des deux dernières manifestations parisiennes, ce qui va "enlever 1 500 spectateurs". Jean-Michel Ribes évalue les pertes pour le théâtre à "un peu plus de 40 000 euros" pour les trois samedis. "Mais on ne va pas parler de notre nombril", insiste le directeur du théâtre. "Il y a des choses beaucoup plus importantes qui se passent en France".

Il y a un malaise, quelque chose qu'il faut résoudre, des chagrins qu'il faut éponger. Ce n'est pas parce qu'on ferme trois samedis que l'on va se victimiser à côté d'autres gens qui le sont plus que nous

Jean-Michel Ribes

à franceinfo

D'autant que Jean-Michel Ribes ne craint pas une désaffection du public qui reviendra. "Les spectateurs savent bien que nous, on est un théâtre un peu bateau-pirate. Les gens aiment bien être fidèles à nos facéties et à notre défense de l'émergence."

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