Environ 2 500 lycéens ont manifesté à Nice, une centaine d'établissements perturbés à travers la France
Les lycéens se mobilisent pour dénoncer, pêle-mêle, la réforme du baccalauréat, Parcoursup et pour soutenir le mouvement des "gilets jaunes".
Ce qu'il faut savoir
Débutés vendredi, les blocages de lycées ont perturbé une centaine de lycées avec des blocages complets ou partiels dans plusieurs villes de France, lundi 3 décembre. Parmi les académies les plus touchées figurent Toulouse (une quarantaine d'établissements perturbés), Versailles et Créteil (une vingtaine dans chacune de ces académies). Jusqu'à 2 500 jeunes ont manifesté dans les rues de Nice (Alpes-Maritimes) en soutien aux "gilets jaunes" aux cris de "Macron démission !", paralysant une partie du trafic routier de la ville.
Environ 1 000 jeunes ont aussi manifesté dans les rues de Dijon (Côte-d'Or). Des violences ont éclaté en marge du défilé, les forces de l'ordre répliquant à des jets de pierres par des tirs de grenades lacrymogènes. La police a procédé à "au moins deux interpellations" et est intervenue lors d'une intrusion de manifestants dans un lycée. Selon la préfecture, un policier a été blessé lors de violences commises devant le commissariat "à l'instigation d'adultes casseurs manifestement extérieurs au mouvement".
Des manifestations dégénèrent à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Des heurts ont eu lieu avec la police, qui a reçu des projectiles avant de riposter avec du gaz lacrymogène. Plusieurs manifestants affichent leur soutien aux "gilets jaunes", note France 3 Auvergne-Rhône-Alpes.
Des débordements à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Un véhicule et des poubelles ont été incendiés devant un lycée. Une source judiciaire assure à franceinfo qu'il ne s'agit pas d'une manifestation de "gilets jaunes", mais de lycéens contre la réforme du lycée. "On est clairement sur de l'utilisation de prétextes pour se livrer à des violences urbaines", affirme de son côté le rectorat de Créteil.
Des manifestations partout en France. L'académie de Marseille a dénombré une douzaine d'établissements bloqués. L'académie de Montpellier a signalé cinq lycées perturbés, dont un fermé par le proviseur pour des raisons de sécurité. Enfin, à Bordeaux, les blocages concernent dix-sept lycées. Au total, une centaine d'établissements sont perturbés à travers l'Hexagone.