: Vidéo Arrestation de Gaspard Glanz : "Le fait de prétendre être journaliste n'est pas un permis de commettre des délits"
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, réagissait sur franceinfo vendredi à l'arrestation du journaliste Gaspard Glanz, arrêté lors de la dernière mobilisation des "gilets jaunes".
"Le fait de prétendre être journaliste n'est pas un permis de commettre des délits", a déclaré vendredi 26 avril sur franceinfo Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur évoquant le cas de Gaspard Glanz, journaliste indépendant, qui a été arrêté lors de la dernière mobilisation des "gilets jaunes". Il sera jugé le 18 octobre devant le tribunal de Paris.
"Il m'accuse manifestement de sa garde à vue. Je vous rappelle la séparation des pouvoirs entre l'exécutif et le judiciaire. Cette décision est celle d'un juge. Donc il assume ses responsabilités devant un juge. Le fait de prétendre être journaliste n'est pas un permis de commettre des délits", a déclaré le ministre de l'Intérieur.
Je pense que journaliste, c'est aussi avoir une carte de presse.
Christophe Castanerà franceinfo
"Je vais être un peu brutal, mais moi je ne connaissais pas ce jeune homme avant le week-end dernier. Vous savez quand il a été interpellé (...) j'ai regardé notamment ce qu'il disait de moi. Ça doit être un vrai journaliste d'investigation. La dernière fois qu'il a parlé de moi, son tweet c'était 'tu n'es qu'une grosse merde Castaner'. Voilà ce que vous pensez peut-être un journaliste. Moi non", a-t-il ironisé.
"Samedi dernier, qu'est-ce qu'il a fait ? Il a provoqué les forces, a-t-il poursuivi. Il leur a fait un doigt d'honneur. Ce n'est pas parce qu'on met une GoPro sur un casque et qu'on se revendique journaliste qu'on a une impunité. Il doit donc répondre de ses responsabilités. Il a déjà été condamné. Il a été déjà sanctionné. Il continue."
Pour moi, c'est quelqu'un qui a provoqué les forces de l'ordre qui ne les respectent pas. Il est bien aussi que la justice s'applique à tous, et les journalistes ou ceux qui se prétendent journalistes, ne font pas exception à cela.
Christophe Castanerà franceinfo
A ceux qui interpellent le ministre sur la proportion dela garde à vue imposée à Gaspard Glanz et son infraction [un doigt d'honneur], le ministre de l'Intérieur renvoie à la séparation des pouvoirs : "Je n'ai pas à me prononcer, ce n'est pas le ministère de l'Intérieur. Et d'ailleurs, vous voyez bien l'amalgame de cet homme qui me met en cause alors qu'il sait pertinemment que dès qu'il est placé en garde à vue, il est sous l'autorité du judiciaire et donc, d'un juge, d'un magistrat qui a décidé à la fois de le maintenir et à la fois de prolonger", a-t-il réagi.
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