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Vidéo "Il n'y a pas besoin de se battre, de tenir les ronds-points jour et nuit, allons causer" : à Herbignac, le grand débat se met en place

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Article rédigé par franceinfo - Farida Nouar
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Chaque jour, franceinfo vous propose de faire étape dans une commune de France pour juger de l'accueil fait au grand débat national voulu par Emmanuel  Macron. Cinquième étape de ce tour de France, lundi 21 janvier : Herbignac, en Loire-Atlantique.

À Herbignac, en Loire-Atlantique, on est en plein préparatifs du grand débat national"Il y a huit jours, il y avait une quinzaine de pages et je constate que ça s'est étoffé depuis", décrit Pascal Noël-Racine, le maire socialiste de cette commune de 7 700 habitants. Dans le hall de sa mairie, l'élu jette un œil au cahier de doléances bien noirci. "Augmenter les petites retraites en suivant au moins l'inflation, les anciens présidents trop payés pendant qu'on crève de faim..." Et le maire lui-même, a-t-il écrit ? "Pas encore, mais j'aurais des choses à dire : la baisse des dotations, la suppression de la taxe d'habitation par exemple. Ce sera l'occasion d'en discuter au cours des débats qui sont organisés au sein de la commune."

Pascal Noël-Racine a accepté de mettre une salle à disposition, mais il n'animera pas les réunions citoyennes : "Je n'ai pas forcément les compétences et c'est une charge supplémentaire." Alors il confie cette mission au Conseil des sages : 13 habitants volontaires, dont Gérard, Marc et Jean-Claude, trois retraités de la commune actifs et apolitiques, qui se portent volontaires pour tout organiser.

Quand on voit effectivement à quel niveau on est arrivé actuellement, si on veut en sortir, il faut en parler, s'exprimer.

Jean-Claude

à franceinfo

La séance de travail commence, Jean-Claude a déjà une idée : "J'ai vu à la télé des gens qui avaient un questionnaire, qui apparemment devrait correspondre à ce qui est indiqué dans les fameuses cinq pages du grand débat. Ils répondent déjà à toutes ces questions-là, avant d'arriver au débat et c'est pas mal, parce que ça permet de décanter déjà une bonne partie des choses." 

Le maire aussi à réfléchi : "Quatre réunions et une réunion par thématique. On peut répartir les gens par petite tablée. Il faudra noter tout ce qui est dit, pour pouvoir le faire remonter." "Je pense que le premier débat, on pourrait le commencer un vendredi", complète Jean-Claude. Le temps de vérifier la disponibilité de la salle, la date est calée : le premier débat se déroulera le vendredi 25 janvier.

Je pense que monsieur Macron décidera ce qu'il veut par lui-même.

Robert

à franceinfo

Reste à savoir s'il y aura du monde. Au rond-point de Ranrouet, juste en bas de la mairie, Robert, gilet jaune sur le dos, dit qu'il ira débattre mais il "n'y croit pas". "On veut le partage des richesses. Que monsieur Macron les partage, après on engagera vraiment la discussion." 

Daniel, lui, n'est pas "gilet jaune". Croisé près de l'église, lui attend ces réunions citoyennes avec impatience : "Le fait qu'on nous demande notre avis, c'est quand même important. C'est tellement simple ! Je trouve qu'il n'y a pas besoin de se battre, de tenir les ronds-points jour et nuit, allons causer !"

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