: Vidéo "J'ai subi deux attaques de la part de la police" : blessé à l'œil, le "gilet jaune" Jérôme Rodrigues raconte sa version des faits
Le "gilet jaune" blessé à l'œil affirme avoir été victime d'un lancer de grenade de désencerclement puis d'un tir de LBD.
"J’ai subi deux attaques de la part de la police." Opéré de l'œil au lendemain de sa blessure lors de la manifestation de samedi, le "gilet jaune" Jérôme Rodrigues a reçu la presse, dimanche 27 janvier, dans sa chambre de l'hôpital Cochin.
L'œil bandé, Jérôme Rodrigues est notamment revenu sur les circonstances de sa blessure, qui font l'objet de versions divergentes. Ce proche d'Eric Drouet a d'abord insisté sur son absence d'animosité envers les forces de l'ordre. "On a cru comprendre qu’il y avait des heurts place de la Bastille. (...) Je décide d’aller à la Bastille, justement, pour essayer de convaincre des 'jaunes' de partir de là, parce que moi je suis un pacifiste, je suis anti-violence", explique-t-il.
"J'ai bien un impact de balle sur l'œil"
"A un certain moment sur la place je vois un escadron qui commence à se mettre à charger, je me recule pour ne pas les gêner justement, parce que ce n’est pas mon intérêt...", poursuit-il. C'est à ce moment-là, selon lui, qu'il aurait subi "deux attaques" : "une grenade qui m’arrive en bas des pieds, qui m’assourdit et qui m’étourdit, et trois secondes après, l’impact de la LBD40 qui m’arrive à l’œil".
Alors que le secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Laurent Nunez, dit n'avoir "aucun élément" permettant "de dire qu'il y a eu un usage d'un LBD", Jérôme Rodrigues persiste et signe : "Je tiens à décider qu’une grenade ça déchiquète, ça met la peau en lambeaux. Je n’ai pas l’œil en lambeaux, j’ai bien un impact de balle sur l’oeil."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.