Air France-KLM : entre la France et les Pays-Bas, une affaire d'États
Le gouvernement néerlandais, entré au capital du groupe Air France-KLM, a surpris tout le monde, y compris l'Élysée. Emmanuel Macron demande aux Pays-Bas de clarifier leurs intentions.
C'est une annonce qui a surpris tout le monde, jusqu'à l'Élysée : le gouvernement néerlandais est entré au capital du groupe Air France-KLM sans prévenir personne. "Le gouvernement français n'a pas été informé de cette décision et de sa mise en œuvre. J'en prends note. Il appartient désormais au gouvernement néerlandais de clarifier ses intentions dans cette affaire", a réagi le président de la République Emmanuel Macron, mercredi 27 février.
KLM est le moteur du groupe
Les Pays-Bas détiennent aujourd'hui 12,68% des parts du groupe et voudraient même atteindre le niveau de la France, qui possède 14,3%. Justification du gouvernement néerlandais : KLM serait le moteur du groupe aérien, rapportant 80% des bénéfices en 2018, contre seulement 20% pour Air France. Cette opération surprise est le point culminant des tensions avec le nouveau directeur du groupe, Benjamin Smith, accusé de vouloir imposer sa stratégie à KLM.
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