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Brouille autour d'Air France-KLM : la France et les Pays-Bas jouent l'apaisement

Les ministres français et néerlandais de l'Économie se sont rencontrés vendredi matin à Bercy, après la décision surprise du gouvernement des Pays-Bas de prendre 14% du capital d'Air France-KLM.

Article rédigé par Raphaël Ebenstein
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1min
Les ministres néerlandais et français de l'Économie Wopke Hoekstra et Bruno Le Maire à Bercy le 1er mars 2019. (ERIC PIERMONT / AFP)

L’heure semble à l’apaisement entre la France et les Pays-Bas, après la décision surprise des Néerlandais de prendre 14% du capital d'Air France-KLM, sans en avoir informé au préalable les autorités françaises. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire et son homologue néerlandais Wopke Hoekstra se sont entretenus pendant près d'une heure et demie vendredi 1er mars à Bercy.

La France et les Pays-Bas sont des amis.

Bruno Le Maire

Mais le ministre de l'Économie n'a pourtant pas accueilli son homologue en personne sur le perron de Bercy, comme le veut pourtant la tradition diplomatique. Ce geste témoigne donc d'une certaine mauvaise humeur persistante de la France.

Concrètement, il n'y a pas eu de grande annonce à l'issue de la réunion, mais la volonté d'ouvrir une nouvelle page avec la nomination d'un groupe de travail commun franco-néerlandais. Ce dernier "vise à transformer et à renforcer notre vision de l'avenir du groupe Air France-KLM, a déclaré Bruno Le Maire. Ce processus de travail rendra ses conclusions d'ici la fin du mois de juin."

Nous voulons faire de cette alliance une réussite

Wopke Hoekstra, ministre néerlandais des Finances

Le ministre de l'Économie veut donc regarder vers l'avenir. Mais son homologue  néerlandais a quand même tenu à se défendre, en français, de toute mauvaise intention de la part de son gouvernement. "Je suis conscient que notre prise de participation n'est pas très orthodoxe, a reconnu Wopke Hoekstra. Mais elle part d'une bonne intention. Nous voulons faire de cette alliance une réussite. Nous voulons que le groupe améliore ses performances."

Finalement, comme on le résume avec philosophie à Bercy, cet épisode est une occasion historique de solder les incompréhensions qui pouvaient exister depuis des années entre la France et les Pays-Bas au sujet d'Air France-KLM.

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