Suppressions de postes chez Air France : la crise du coronavirus "sert d'alibi" pour "baisser" les "coûts", selon un syndicat
Éric Faliu, porte-parole du Syndicat national du personnel navigant commercial, revient ce jeudi sur franceinfo sur les milliers de postes menacés au sein de la compagnie.
La crise du coronavirus "sert d'alibi" à la direction d'Air France pour "baisser" les "coûts", a accusé Éric Faliu, porte-parole du Syndicat national du personnel navigant commercial, jeudi 18 juin sur franceinfo, alors que des milliers de postes sont menacés au sein de la compagnie. "Avant la crise du coronavirus, Air France était une compagnie qui allait bien, c'est-à-dire qu'on avait à nouveau de la croissance, on achetait des avions et on était sur la bonne pente. Cette crise-là sert un peu d'alibi pour aller encore sur des plans de baisses de coûts", a-t-il expliqué.
Il y a deux sujets différents : l'activité qui est moindre [en raison de la crise] et le coût à produire.
Éric Faliuà franceinfo
Le gouvernement a d'ores et déjà demandé à Air France de ne pas engager de départs "contraints", a affirmé le ministre de l'Économie Bruno Le Maire ce jeudi sur France Inter, sans confirmer le chiffre de 8 000 suppressions d'emplois au sein de la compagnie.
Le porte-parole du Syndicat national du personnel navigant commercial n'a pas non plus été en mesure de confirmer ce chiffre : "Aujourd'hui, nous n'avons toujours pas de plan stratégique de l'entreprise. Notre PDG, Ben Smith, n'est toujours pas revenu vers nous pour nous présenter sa projection d'effectifs. Tant qu'on n'a pas de choses crantées et un projet sur le moyen terme, on ne peut pas faire de dimensionnement", a-t-il expliqué. Une chose est sûre, selon lui : "Les licenciements secs, on s'y opposera."
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