"Je suis obligée de prendre la voiture, je n'ai pas le choix" : un rapport accable l'état des services publics, notamment en matière de transports

Un rapport constate un décalage croissant entre les besoins des Français et les moyens alloués aux services publics. Des conséquences que franceinfo a pu constater dans le Loiret.
Article rédigé par franceinfo
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Le rapport pointe la responsabilité des "politiques d'aménagement" qui produisent "un éloignement croissant entre le domicile, le lieu de travail et les commerces". (MATHIEU THOMASSET / HANS LUCAS via AFP)

C'est un rapport accablant sur l’état des services publics en France que dévoile franceinfo lundi 24 septembre. Publié par le collectif "nos services publics", ce rapport montre notamment qu'en matière de transports, les "politiques d'aménagement" produisent "un éloignement croissant entre le domicile, le lieu de travail et les commerces". Le texte pointe également des différences entre "des politiques volontaristes", qui "transforment l’espace public pour favoriser d’autres mobilités que la voiture au cœur des métropoles, alors que parallèlement, dans les espaces les moins denses, le taux de motorisation n’a jamais été aussi élevé, et les solutions autres que la voiture sont quasiment inexistantes." Franceinfo a pu constater cette réalité dans certaines communes du Loiret, à environ 70 km d'Orléans.

Laetitia, 32 ans, habite un petit village près de Gien, où il n'y a pas de gare ni de bus. Elle utilise sa voiture pour faire ses courses, aller à la boulangerie, déposer ses enfants à l'école et aller travailler en tant que comptable à Montargis."J'ai 40 km, donc je suis obligée de prendre la voiture. Je n'ai pas le choix", témoigne-t-elle. Mounir, 30 ans, confirme : "Dans la ville de Gien, il n'y a pas de transport. Et puis dans la vie de tous les jours, j'aime bien prendre ma voiture. L'écologie, c'est pas que je m'en fiche, mais je pense à mon intérêt en premier", explique-t-il.

La voiture omniprésente en dehors de la région parisienne

Les élus du secteur déplorent cette situation, comme Philippe Moreau, maire de Nogent-sur-Vernisson. La veille, il a par exemple été confronté à une habitante forcée de prendre le taxi pour aller chez le médecin.

"Comme maire, ça me fait beaucoup réfléchir. Mais la vraie difficulté est de savoir qui finance tout ceci ? En bout de course, ce sera encore une fois le citoyen."

Philippe Moreau, maire de Nogent-sur-Vernisson

à franceinfo

En attendant, la situation s'aggrave. Selon le rapport du collectif "nos services publics", les déplacements longs du quotidien augmentent et, en dehors de l’Île-de-France, ils reposent à 92% sur la voiture.

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