La plus grande ligne de TGV du monde lancée en Chine

Le 26 décembre, une date
hautement symbolique : le gouvernement chinois a choisi la date anniversaire de
la naissance de Mao Zedong (né le 26 décembre 1893) pour lancer la plus grande
ligne de train à grande vitesse du monde. En 35 arrêts et 2.298 km, elle relie
en huit heures la capitale administrative Pékin au pôle économique du Sud du
pays, Canton, à une vitesse moyenne de 300 km/h. C'est l'équivalent de la distance entre Strasbourg et Moscou.

Objectif de ce lancement :
assurer des liaisons totalement opérationnelles pour les congès du Nouvel an
lunaire, à la mi-février, qui représentent chaque année le plus grand trafic de
voyageurs. Bémol : le prix du billet, 105 euros, inaccessible pour les millions
d'ouvriers du pays.

Si la majeure partie de
cette ligne était déjà en service, le dernier tronçon, reliant Pékin à
Guangshou n'est entré en service que ce mercredi. Le départ du premier train
qui parcourra l'ensemble de la ligne a été retransmis en direct mercredi en
début de journée à l'occasion d'un programme spécial de la télévision publique
CCTV, accompagné de nombreux reportages.

Plus de mesures de
sécurité

Le réseau de TGV en Chine est
très récent mais a connu un développement extrêmement rapide : lancé en 2007,
il comporte à l'heure actuelle 8.000 km de lignes, un chiffre qui devrait
doubler à l'horizon 2020. A l'occasion de cette ouverture de ligne, le
gouvernement assure avoir pris des mesures en termes de sécurité des
infrastructures.

La sécurité est en effet
le principal point de friction autour de cette marche forcée et rapide vers un
réseau à grande vitesse étendu : le 23 juillet 2011, une collision entre deux
TGV avait fait 40 morts et quelque 200 blessés dans l'est du pays. La diffusion
de vidéos sur lesquelles on pouvait voir des pelleteuses pousser les épaves des
wagons dans un fossé avait suscité un scandale, certains soupçonnant que les
corps des victimes aient eux aussi été jetés dans le vide.

L'enquête officielle avait
conclu à des "défauts de conception " des équipements de
signalisation. Des sanctions avaient été prises contre une cinquantaine de
responsables, dont un ancien ministre des chemins de fer.