Le nouveau ministre des Transports plaide pour une alternative au train, un "nouveau modèle" avec le car

"Il faut que, sur les infrastructures les plus lourdes, le fer, on ait une feuille de route qui n'impacte pas le budget de l'État comme auparavant", défend François Durovray sur France Bleu Alsace.
Article rédigé par franceinfo - avec France Bleu Alsace
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François Durovray, ministre délégué chargé des Transports, le 23 septembre 2024. (BERTRAND GUAY / AFP)

"Il faut que sur les infrastructures les plus lourdes, le fer, qui engage pour des dizaines et des dizaines d'années, on ait une feuille de route qui n'impacte pas le budget de l'État comme il l'a impacté auparavant", estime jeudi 3 octobre sur France Bleu Alsace François Durovray, nouveau ministre délégué chargé des Transports.

Le président du département de l'Essonne se rend jeudi au congrès des mobilités à Strasbourg et plaide pour investir sur les transports du quotidien : "L'enjeu, c'est d'investir de façon plus importante et de façon plus durable pour l'ensemble des mobilités du quotidien." Mais pour faire face à la dette,certes "nous avons besoin de l'État, mais aussi des collectivités locales", afin d'investir "massivement, pour derrière non seulement améliorer la vie quotidienne, mais au final sans doute baisser le coût des transports", défend François Durovray. "Un transport collectif coûte beaucoup moins cher au quotidien que l'usage de sa voiture", selon le ministre.

Le car plutôt que le train

Néanmoins, il plaide plutôt pour inventer "un nouveau modèle". "La période est peut-être complexe, explique François Durovray, y compris d'un point de vue démocratique, mais ma responsabilité en tant que ministre des Transports, c'est de faire émerger de nouveaux modèles. Il y a énormément d'expériences qui remontent du terrain et il faut que nous donnions aux élus locaux les moyens de créer de l'offre de mobilité".

Il plaide pour une alternative au train : "On a parlé des trains, mais je pousse beaucoup pour des solutions routières par cars qui sont faciles à mettre en œuvre, qui sont beaucoup moins coûteuses". Il estime qu'il "faut surtout que sur les infrastructures les plus lourdes, le fer, qui engage pour des dizaines et des dizaines d'années, on ait une feuille de route qui n'impacte pas le budget de l'État comme il l'a impacté auparavant".

Il plaide ainsi pour les voyages en car. "Un car express, c'est jusqu'à dix fois moins de CO2 que les voitures" et c'est "jusqu'à dix fois moins cher pour les usagers qui l'empruntent". C'est aussi, pour le ministre, "un temps de parcours optimisé grâce à des aménagements assez simples de voies réservées de gares routières. Donc c'est au final du temps rendu à nos concitoyens qui aujourd'hui sont parfois dans les embouteillages et qui demain, dans un car, peuvent travailler, lire, se divertir, se reposer".

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