Blocage du 17 novembre : "L'enfer c'est ce que vivent les Français au quotidien", affirme le porte-parole du groupe de Toulouse
Benjamin Cauchy, le porte-parole du groupe Facebook qui appelle à bloquer la ville de Toulouse dans le cadre du mouvement du 17 novembre, a détaillé vendredi matin sur franceinfo la façon dont les participants allaient s'organiser samedi autour de la ville rose.
Le porte-parole du groupe Facebook qui appelle à bloquer la ville de Toulouse dans le cadre du mouvement du 17 novembre, Benjamin Cauchy, a détaillé vendredi matin sur franceinfo la façon dont les "citoyens" allaient s'organiser demain autour de la ville rose. Aucune déclaration préalable en préfecture, mais des assemblées générales dans une dizaine de points de rendez-vous autour de Toulouse, où les "citoyens (...) décideront, en âme et conscience et en responsabilité des actions qu'ils mettront en place." Un enfer pour les forces de l'ordre qui ne savent pas à quoi s'attendre? "L'enfer, c'est ce que vivent les Français au quotidien", a rétorqué Benjamin Cauchy. Selon lui, sur les 20 000 personnes qui suivent activement le groupe Facebook toulousain, "environ 6 000" devraient prendre part activement aux rassemblements demain.
franceinfo : Quel type d'action allez-vous mener samedi autour de Toulouse ?
Benjamin Cauchy : Soyons bien clair, nous sommes des fédérateurs d'initiatives citoyennes. Notre groupe Facebook est là pour canaliser les initiatives citoyennes: nous n'appelons pas strictement à un mode d'action, nous appelons à des rassemblements demain matin à 7 heures sur une dizaine de points aux alentours de l'agglomération toulousaine. Les citoyens réunis entre eux sur ces lieux de rassemblements décideront, en âme et conscience et en responsabilité des actions qu'ils mettront en place aussitôt. Le Premier ministre nous a fait alerter sur notre responsabilité dans ce mouvement, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, également. Nous les avons bien entendus ce seront les citoyens qui prendront leurs responsabilités et qui mettront en place des actions par le biais d'assemblées générales.
Du coup, c'est un peu l'enfer pour les autorités, qui ne savent absolument pas à quoi s'attendre pour demain ?
L'enfer c'est ce que vivent les Français au quotidien. Les Français sont en colère, les ambulanciers sont en colère, les salariés sont en colère, les automobilistes sont en colère, c'est ça l'enfer.
Les forces de l'ordre s'attendent à environ 1 500 actions samedi dans toute la France, mais seule une centaine d'événements ont été déclarés en préfecture. A Toulouse, vous avez choisi la légalité ?
Il aurait fallu choisir la légalité si nous étions des organisateurs !
Vous jouez un peu sur les mots là...
C'est de la sémantique, mais c'est la loi, c'est ainsi. Nous n'avons pas fait de déclaration en préfecture, car nous ne sommes pas des organisateurs, mais des fédérateurs. Il n'y aura pas de service d'ordre. Mais nous avons donné des conseils: nous déconseillons le plus possible la venue des enfants. S'il venait à y avoir des blocages - et sans doute il y en aura - il faudra toujours qu'il y ait une voie de secours pour les ambulanciers, pour les Samu, pour les pompiers. Et enfin, nous avons conseillé aux gens de prendre des trousses de secours avec eux et nous avons d'ores et déjà des citoyens qui se sont désignés pour être, de par leur profession, en capacité de soigner les gens qui auraient des problèmes.
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