Carburants : le bras de fer se durcit dans les raffineries et dépôts
Une pluie de projectiles lancée sur les forces de police et une réponse à coups de gaz lacrymogène. Pendant plusieurs heures mardi 21 mars, le dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) a été le théâtre d'affrontements. Un face à face tendu avec les manifestants qui aurait fait trois blessés du côté des CRS. Le conflit s'est durcit après la réquisition de personnel dans la matinée par la préfecture, pour débloquer le dépôt. Une première depuis le début de la mobilisation qui a embrasé la colère des grévistes.
Des stations-service dans le dur dans 23 départements
À Donges (Loire-Atlantique) dans la nuit, c'est le port pétrolier, bloqué depuis une semaine, qui a été libéré par les forces de l'ordre. L'objectif était de permettre à un navire de décharger du gasoil pour alimenter la région ouest. Un approvisionnement précieux alors que toutes les raffineries du pays sont en partie ou complètement à l'arrêt. Dans les dépôts, les stocks s'élèvent à plus de deux mois mais la grève perturbe les livraisons. Dans 23 départements, principalement à l'ouest et au sud, plus d'une station sur dix manque déjà d'au moins un carburant. Selon les professionnels du secteur, les pénuries à venir dépendent surtout du comportement des automobilistes.
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