Pénurie de carburants : l'autorisation de circulation des camions-citernes prolongée ce week-end
Il s'agit de permettre "au transport routier de faire face aux besoins d’assurer au mieux l’approvisionnement en carburant", a déclaré dans un communiqué Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports.
Ce qu'il faut savoir
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Le gouvernement a décidé de prolonger l'autorisation des camions-citernes à circuler le week-end, a annoncé Clément Beaune, ministre délégué chargé des Transports, dans un communiqué jeudi 13 octobre. Il s'agit de permettre "au transport routier de faire face aux besoins d’assurer au mieux l’approvisionnement en carburant", sur fond de grave pénurie liée à un mouvement de grève dans les dépôts et raffineries.
Plusieurs syndicats appellent à une mobilisation interprofessionnelle mardi. Après la CGT, FO, Solidaires, la FSU et les organisations de jeunesse Fidl, Unef, MNL et la Vie lycéenne appellent à une journée de grève et de manifestations interprofessionnelles, mardi 18 octobre, selon un communiqué lu lors d'une conférence de presse au siège de la CGT, jeudi. Les salariés sont appelés à manifester pour "les salaires et la défense du droit de grève", après la décision du gouvernement de réquisitionner des salariés de l'industrie pétrolière pour permettre la distribution de carburant, d'après le texte des organisations syndicales et de jeunesse. Suivez notre direct.
De premiers camions ont quitté le dépôt TotalEnergies près de Dunkerque. Le site ne livrait plus de carburant depuis le 26 septembre. Des camions ont quitté le dépôt TotalEnergies de Mardyck, près de Dunkerque (Nord), jeudi 13 octobre en milieu d'après-midi, après un arrêté de réquisition obligeant des salariés en grève à venir travailler, a constaté un journaliste de l'AFP. Après le site d'Esso-ExxonMobil en Normandie mercredi, le gouvernement a décidé de réquisitionner ce dépôt de TotalEnergies jeudi. Le préfet du Nord a pris un arrêté imposant à une équipe de six salariés d'aller travailler. Il reste en vigueur jusqu'à 6 heures du matin vendredi. Un autre arrêté pourrait être promulgué dans la foulée.
Des "négociations salariales collectives" jeudi soir. TotalEnergies annonce avoir invité les organisations syndicales représentatives du groupe à des "négociations salariales collectives" à partir de 20 heures, une première depuis le début de la grève lancée par la CGT dans ses raffineries le 27 septembre. Jusqu'à présent, TotalEnergies conditionnait l'ouverture de ces négociations salariales à la levée des blocages qui touchent ses raffineries et dépôts de carburants en France. La CGT annonce qu'elle y participera, selon les informations de France Télévisions.
Le mouvement reconduit chez TotalEnergies. Avant la rencontre prévue jeudi soir, les salariés de TotalEnergies ont reconduit la grève dans l'ensemble des sites engagés dans le mouvement, annonce à l'AFP Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe. "Le mouvement est reconduit partout, avec toujours de très forts taux de grévistes", a précisé ce dernier.
Esso : la grève levée à Fos-sur-Mer, mais reconduite à Gravenchon-Port-Jérôme. La grève est levée sur le site Esso-ExonnMobil de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, a appris franceinfo auprès de sources concordantes. La direction et la CGT annoncent la fin de ce mouvement social, mené depuis une dizaine de jours par les syndicats qui réclament des revalorisations salariales. En revanche, les salariés du site de Gravenchon-Port-Jérôme (Seine-Maritime) ont reconduit jeudi après-midi.
Total fait des propositions. TotalEnergies propose d'augmenter ses salariés français de 6% en 2023, a annoncé à l'AFP le groupe. De son côté, la CGT réclame une hausse de 10% des salaires. Peu avant, le groupe a proposé un "bonus exceptionnel" pour l'ensemble de ses salariés dans le monde. Une prime qui correspond, selon le géant gazier et pétrolier, à un mois de salaire.