Pénurie de carburant : "Les deux raffineries d'Esso actuellement arrêtées représentent un tiers la production française", selon l'UFIP
La réquisition des personnels ordonnée par la Première ministre Elisabeth Borne ne concerne les dépôts de carburants mais pas les raffineries.
La réquisition des personnels du pétrolier Esso-ExxonMobil "peut permettre d'envoyer le produit qui est dans les bacs de la raffinerie, vers les clients et notamment les stations-service", a expliqué mardi 11 octobre sur franceinfo Olivier Gantois, président de l’Union française des industries pétrolières (UFIP Énergies et Mobilités). La Première ministre Elisabeth Borne a ordonné la réquisition des personnels indispensables des dépôts d'Esso-ExxonMobil, estimant qu'il "faut savoir terminer une grève dès lors que la satisfaction a été obtenue". La cheffe du gouvernement fait allusion a l'accord trouvé entre la direction et les syndicats représentant une majorité des salariés.
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"Le produit est là" dans les dépôts de carburant
Le président de l’UFIP Énergies et Mobilités assure que "les activités d'expédition des produits finis pétroliers vers les clients et les stations-service qui sont suspendues" en raison de la grève "peuvent reprendre dans le cadre d'une réquisition." Par ailleurs, la situation s'améliore déjà grâce à la mise en place "d'importations depuis l'arrêt des raffineries en grève pour le même volume. Il y a un délai pour que l'effet de ces importations se ressente et je pense qu'on va le ressentir davantage", a expliqué Olivier Gantois. Ces importations "viennent de Belgique, des Pays-Bas, qui sont une zone très exportatrice de produits finis pétroliers, mais aussi du Moyen-Orient."
"Ces importations vont continuer jusqu'à ce que les raffineries aient redémarré."
Olivier Gantoisfranceinfo
Le retour à la normale ne pourra se faire que lorsqu'on ne sera plus dans "une situation de logistique dégradée. La logistique est organisée pour recevoir des importations et des productions de raffinerie." Si les raffineries redémarrent, "il faudra plusieurs jours" avant de retrouver une situation normale, selon Olivier Gantois. Il précise que "les deux raffineries d'Esso qui sont actuellement arrêtées représentent à peu près un tiers la production française". Elles ne sont pas concernées par la réquisition.
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