Pénurie de carburants : quand certains veulent travailler
"Laissez-nous travailler" : la protestation contre les blocages commence à se faire entendre, elle aussi. Reportage à Évreux (Eure).
Ils peuvent encore travailler, mais pour combien de temps ? Chez ce paysagiste de l'Eure, tout fonctionne à l'essence. "Si cet après-midi, on ne se ravitaille pas, demain on ne peut pas reprendre l'activité", témoigne Jean-Luc Lathus, paysagiste, expliquant aussi que chercher du carburant est une perte de temps de travail.
"Ça peut nous tuer"
Le casse-tête ne s'arrête pas là. En plus de la file d'attente aux stations-essence, on lui refuse le remplissage de bidons, arrêté préfectoral oblige. Des engins à sec, Stéphane Plourde, terrassier, en compte déjà trois. Les commandes de clients affluent, mais ses réserves sont quasiment expirées. Impossible de faire tourner sa petite entreprise : "On nous fait chier, on nous empêche de travailler", commente-t-il, amer. 7 000 euros par jour de pertes potentielles et le spectre du chômage technique pour ses 10 employés. "Ça peut nous tuer", ajoute-t-il.
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