Près d'un TER sur cinq ne répond pas aux exigences de ponctualité, selon une étude de l'UFC-Que Choisir
Près d'un TER sur cinq ne répond pas aux exigences de ponctualité. C'est ce que démontre une étude publiée mardi 10 septembre par l'UFC-Que Choisir. L'association y pointe le déficit de fiabilité des trains régionaux. Selon les chiffres de l’Autorité de régulation des transports analysés par l’UFC-Que Choisir, en 2023, 9,6% des TER ont été déprogrammés ou annulés. Et parmi les trains qui ont effectivement roulé, 11,2% sont arrivés à destination avec au moins cinq minutes de retard. D'après l'association de consommateurs, c'est "une mauvaise performance en comparaison de nos voisins européens".
Contactée par franceinfo, la SNCF répond que "cette performance est restée constante en 2023, malgré un contexte externe défavorable", invoquant "d’importants aléas externes", notamment la tempête Ciaran, en octobre 2023. La SNCF met également en avant une hausse de la fréquentation des TER de 20% entre 2019 et 2023, et souligne que "cette tendance se poursuit en 2024 (+10 % de trafic cet été par rapport à l’été 2023)". Elle se satisfait également des "huit premiers mois de 2024", durant lesquels "la qualité de service constatée est également en amélioration par rapport à 2023".
C'est en Bretagne que la proportion de TER qui ont circulé avec moins de cinq minutes de retard est la plus élevée (88,4%), suivie de la Normandie et de la Bourgogne-Franche-Comté (84,7%). En bas de classement figurent Grand-Est (78%), Nouvelle Aquitaine (76,5%) et Occitanie (75,1%). Et c'est en Provence-Alpes-Côte d'Azur que le taux est le moins élevé (74,1)%.
Pour améliorer "la qualité de l'offre TER"
L'UFC-Que Choisir rappelle que la voiture représente 74% des déplacements quotidiens domicile-travail, alors que les transports en commun sont utilisés dans 16% des cas. La marche à pied et le vélo ne rassemblent à eux deux que 8% de ces déplacements. "Les enjeux environnementaux, mais également de pouvoir d’achat, imposent plus que jamais que tout soit mis en œuvre pour réduire le recours au véhicule individuel", plaide l'association qui note que "près de 67% des Français résident à moins de 10 minutes de temps de trajet routier d’une gare TER". Elle estime que les conseils régionaux, qui organisent les transports régionaux, ont "une responsabilité centrale dans la qualité de l’offre TER proposée".
L'UFC-Que Choisir appelle donc les pouvoirs publics à "enfin agir pour améliorer la situation". Elle demande que soient renforcées "les incitations à la qualité pour les transporteurs" et que soit prévue "une indemnisation systématique des consommateurs victimes de retards récurrents".
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