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Inflation : "Les efforts doivent être partagés avec les grandes entreprises de l'agroalimentaire", estime la Fédération du commerce et de la distribution

Le délégué de la Fédération du commerce et de la distribution estime cependant que les distributeurs font déjà de gros efforts.

Article rédigé par franceinfo
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Bruno Le Maire a estimé que les conséquences de l'inflation devaient être réparties équitablement. (GUILLAUME BONNEFONT / MAXPPP)

"Nous faisons déjà des efforts", a assuré ce lundi sur franceinfo Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD) alors que le ministère de l'Economie appelle à répartir "équitablement" les efforts de lutte contre l'inflation entre Etat et entreprises.

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"Nous avons une prévision d'inflation entre +7 et + 10% qui conduit l'ensemble des distributeurs à prendre en charge, en pratique, une partie de ces augmentations", a-t-il indiqué, avant une réunion entre les principales organisations patronales interprofessionnelles et sectorielles qui doit avoir lieu lundi après-midi à Bercy.

"Nous sommes en train de renégocier, à la demande du gouvernement, les prix des produits pour que les industriels et les agriculteurs voient leurs prix, de vente pour eux, d'achat pour nous, augmenter", a-t-il fait savoir. "C'est un des éléments de notre participation à cet effort collectif. On ne peut pas faire plus", a insisté Jacques Creyssel, rappelant que les marges de la distribution sont "de l'ordre de 1%", soit 50 centimes sur un panier moyen de 50 euros.

Un chèque alimentaire "extrêmement simple"

Selon le délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution, "ce n'est pas du côté de la distribution qu'on pourra faire des efforts importants", en raison "de marges extrêmement faibles". En revanche, il a estimé que "les efforts doivent être partagés notamment avec les grandes entreprises de l'agroalimentaire qui ont des marges très élevées".

Jacques Creyssel a par ailleurs suggéré de mettre en place un chèque alimentaire, sur le modèle du chèque énergie. "N'essayons pas de rechercher à la fois un objectif environnemental, un objectif agricole et un objectif de pouvoir d'achat. Mettons en place quelque chose d'extrêmement simple de façon à ce que cela puisse être mis en place le plus rapidement possible", a-t-il poursuivi. "La situation fragilise l'ensemble de la chaîne alimentaire", a résumé le délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution, faisant état d'une baisse des ventes et de l'inquiétude des Français vis-à-vis de leur pouvoir d'achat, lesquels achètent moins et moins cher.

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