RER dans les métropoles : "Nous voulons connaître les règles du jeu", réagit le président LR de la région Grand-Est, Jean Rottner
En octobre dernier, les présidents de région avaient appelé dans une tribune à un New deal ferroviaire. "Le réseau ferré, c'est une colonne vertébrale", explique Jean Rottner qui insiste sur la nécessité de "densifier" simultanément tout le réseau de transports en commun.
"Les régions ont pris acte de cette annonce surprise du chef de l'État", réagit lundi 28 novembre sur franceinfo Jean Rottner, président Les Républicains de la région Grand-Est, après l'annonce d'Emmanuel Macron de lancer des projets de RER dans les dix plus grandes métropoles françaises. Jean Rottner souhaite rencontrer la Première ministre et le ministre des Transports "le plus rapidement possible" pour "définir une stratégie". "Les régions seront partenaires, mais nous voulons connaître les règles du jeu", prévient-il.
En octobre dernier, les présidents de régions appelaient déjà dans une tribune parue dans Le Monde à la mise en place d'un New deal ferroviaire, "un investissement massif sur tout le ferroviaire en France". Selon Jean Rottner, l'annonce d'Emmanuel Macron va dans ce sens mais il en appelle à une "vraie discussion constante entre l'État, la SNCF, les régions, les métropoles et les intercommunalités" afin "de rattraper le retard" de la France en matière d'infrastructures.
Il faut que le chef de l'État nous donne les clés de ce chantier"
"Ce n'est pas seulement le réseau ferré, le réseau ferré c'est une colonne vertébrale", explique Jean Rottner. Prenant pour exemple le RER de Strasbourg qui doit débuter le 12 décembre, il rappelle que cela passe aussi par les bus, le tram, les cars. "On densifie tout le réseau de transport en commun". Des projets similaires sont déjà lancés à Nancy et Metz et une réflexion débute à Reims. Pour Jean Rottner, "c'est le moment de se projeter, de profiter des expériences de Strasbourg de manière à faire gagner du temps à d'autres métropoles et à être beaucoup plus efficace".
"Aujourd'hui, nous avons besoin d'un calendrier et de nouvelles ingénieries de financements", poursuit-il, "il faut que cette annonce se traduise dans la préparation du volet infrastructures du plan État-régions", ce contrat par lequel l'État et les régions s'engagent à programmer et financer d'importants projets d'aménagement du territoire. Pour Jean Rottner, "le succès de cette réforme va aussi dépendre de la capacité des métropoles à co-financer ce projet" et "de la capacité de la SNCF à relever ce défi", à être "agile et en capacité de répondre à cette commande présidentielle". "Le train c'est un temps long, c'est une dizaine d'années qui s'ouvrent devant nous et il faut que le chef de l'État nous donne les clés de ce chantier", conclut Jean Rottner.
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