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Révisé en Chine, l'A340 d'Air France volait avec une trentaine de vis manquantes

Il venait de subir sa "grande visite" en Chine à Xiamen. Cet Airbus A340 d'Air France a du être immobilisé à la mi-novembre sur l'aéroport de Boston (Etats-Unis) après qu'un mécanicien eut constaté l'absence d'une trentaine de vis sur un panneau de carénage. A aucun moment la sécurité de l'appareil n'a été remise en cause, assure la compagnie.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Virginie Valdois AIR FRANCE)

"Les A340 font également (comme les Boeing 747, ndlr) leur grande visite en Chine à Xiamen et le résultat est toujours à la hauteur des ambitions de notre entreprise", ironise le personnel navigant technique (PNT) d'Air France dans un bulletin du syndicat Alter glissé à l'AFP.
Après sa révision générale en Chine, cet Airbus A340 d'Air France immatriculé F-GLZR a volé durant quelques jours avant d'être immobilisé sur l'aéroport de Boston (Etats-Unis) : un mécanicien venait de constater qu'il manquait une trentaine de vis sur un panneau de carénage.

Air France confirme l'incident. Assure qu'une enquête interne est en cours. Mais promet que, "à aucun moment, la sécurité des vols" n'a été mise en jeu. L'avion n'a d'ailleurs été immobilisé que durant quelques heures, le temps de remettre les boulons manquants.
Car le bout de carlingue ainsi mal fixé n'est qu'une "pièce d'habillage située entre l'aile et le fuselage et ne concerne pas une zone pressurisée", ajoute un expert d'Airbus.

Percuter une pièce vitale

Toutefois, lorsqu'une telle pièce se détache, sous la pression de l'air, il est toujours difficile de connaître sa trajectoire. Et rien ne dit qu'elle ne serait pas allée percuter une pièce vitale de l'appareil.

Taeco, qui a effectué la grande visite de cet appareil, est l'un des leaders mondiaux de l'entretien des gros porteurs. Ce prestataire chinois travaille pour toutes les grandes compagnies mondiales, et Air France assure qu'il s'agit du premier incident de ce type.
De source syndicale, on rappelle que l'an passé, un Boeing 747-400 avait lui aussi du être immobilisé après une grande visite en Chine : certaines parois de l'appareil avaient été repeintes avec de la peinture potentiellement inflammable. L'avion avait volé trois semaines avant que l'incident ne soit signalé.

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