Déraillement d'un train à Brétigny-Sur-Orge : des victimes en quête de justice
La SNCF sera face à la justice, lundi 25 avril, suite au déraillement d'un train en gare de Brétigny-Sur-Orge, le 12 juillet 2013. La chaîne de responsabilité a-t-elle été sous-estimée ? Une équipe de France Télévisions a rencontré des victimes, qui demandent des explications.
Le 12 juillet 2013, un train Intercités déraillait en gare de Brétigny-Sur-Orge (Essonne), percutant le quai. Jean-Luc Marissal a été blessé durant l'accident. "J'avais des hématomes sur le visage, sur le corps, sur les bras, des morceaux de verre sur les jambes", se souvient-il. Sept personnes ont perdu la vie dans l'accident, et près de 300 ont été blessées. Après cinq années d'enquête, des centaines d'auditions et des expertises, une conclusion : une éclisse, sorte d'agrafe métallique qui maintient les rails entre eux, est à l'origine de l'accident.
Des négligences
Elle avait été signalée comme défectueuse quelques jours plus tôt. La SNCF a été accusée d'avoir négligé la maintenance de ses voies, et d'avoir tenté d'étouffer l'affaire en faisant pression sur certains salariés. L'entreprise et un cheminot seront jugés à partir de lundi 25 avril pour homicide involontaire. C'est insuffisant selon les victimes. "Derrière, c'est des êtres humains qui, parce qu'ils n'ont pas bien fait leur travail, ont causé la mort ou la blessure d'autres êtres humains", partage Florence Jeannot, qui a perdu sa mère dans l'accident.
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