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Des Paris-Milan à 23 euros pour l'arrivée de Trenitalia en France : "Le top du design italien dans le dernier-né de nos trains"

L'offre n'a pas vocation à durer mais permettra à Trenitalia de faire découvrir sa catégorie de trains haut de gamme, qui viennent concurrencer les TGV français sur l'axe Paris-Lyon et jusqu'à Milan.

Article rédigé par Bruce de Galzain
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les trains de la compagnie ferroviaire italienne Trenitalia, notamment le Frecciarossa 1000 (à droite) le 6 ocotobre 2018.  (FERNANDO GUTIERREZ-JUAREZ / ZB / MAXPPP)

C'est la première fois que les TGV seront mis en concurrence. À partir de samedi 18 décembre, la compagnie italienne Trenitalia proposera un Milan-Paris en passant par Lyon sur sa ligne à grande vitesse. Pour l'instant, il n'y aura que deux allers-retours par jour mais les Italiens ont quelques atouts dans leur manche, notamment la Frecciarossa, la flèche rouge, la catégorie haut de gamme de ses trains à grande vitesse.

Il s'agit même de la Frecciarossa 1 000 qui va débarquer en France, une icône du made in Italy comme le disent les Italiens eux-mêmes. Marco Mancini, porte-parole des chemins de fer italiens, nous accueille à bord. "Nous sommes en classe exécutive de ce Frecciarossa 1 000 qui se lancera sur le Paris-Milan samedi, présente-t-il. Il y a la salle de réunion avec une table pour cinq personnes qui peuvent travailler ensemble. C'est le top du design italien dans le dernier-né de nos trains, le plus performant. Il y a dix sièges très larges et très espacés qui peuvent tous pivoter dans le sens de la marche pour un voyage relax et tout confort."

Le prix sera beaucoup plus élevé à l'avenir

Un voyage à 165 euros entre Paris et Milan, 139 euros pour le Paris-Lyon mais en classe standard où l'on vous distribue aussi un kit avec masque et gel. L'offre commerciale est agressive avec des premiers prix à 23 euros pour le Paris-Lyon et 29 euros pour Milan. Sauf que cela n'a aucune chance de durer. "C'est sûr que le prix est très compétitif au début mais c'est surtout pour donner la possibilité à tout le monde de découvrir nos trains, explique Luigi Corradi, directeur général de Trenitalia. Il s'agit clairement d'un prix de lancement qui changera à l'avenir."

Ce n'est donc pas sur les prix que Trenitalia fera la différence mais les Italiens partent avec un avantage : ils connaissent la concurrence en Italie depuis dix ans. "Quand le marché de la grande vitesse s'est ouvert, nous avons eu un vrai concurrent, une entreprise privée, raconte Luigi Corradi. Ça nous a poussé à considérer le passager comme un véritable client qu'il faut convaincre pour qu'il reste dans notre train et cela nous a conduit à améliorer fondamentalement notre service." Trenitalia commence avec deux rotations quotidiennes pour le moment --lesquelles sont en fait une partie de la liaison internationale Paris-Lyon-Chambéry-Modane-Turin-Milan. Dans quelques semaines, les Italiens proposeront cinq allers-retours par jour.

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