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Grève à la SNCF : les Français se ruent sur les solutions alternatives

Deux TGV sur cinq sont annulés pour le week-end de Noël. Résultat, des milliers de passagers cherchent une alternative pour rejoindre leur famille pour le réveillon.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Environ 200 000 voyageurs ont vu leur TGV supprimé pour le week-end de Noël. Photo d'illustration. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Des solutions de dernières minutes pour ne pas se voir gâcher son réveillon. Environ 200 000 voyageurs ont vu leur train supprimé pour le week-end de Noël. La SNCF a annoncé mercredi 21 décembre que deux TGV sur cinq sont annulés le samedi 24 et le dimanche 25 décembre à cause d'un mouvement social.

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Ces passagers doivent donc se tourner vers d'autres moyens de transports que les trains à grande vitesse. Les TER et Intercités peuvent être une alternative mais de nombreux trains sont d'ores et déjà complets, prévient la SNCF. Les autres alternatives sont aussi prises d'assaut ces derniers jours, mais certaines disposent encore de places. 

Il y a l'avion pour commencer. Air France est aussi touchée par une grève de ses hôtesses et stewards mais la compagnie aérienne assure que cela n'a aucune conséquence sur le trafic intérieur. Air France, comme tout le monde, a été submergée de demandes mardi soir au moment où les premières annulations de trains ont été envoyées aux voyageurs. Nantes, Clermont-Ferrand, Marseille ou Nice, se sont retrouvées parmi les villes les plus recherchées.

Quelques places libres dans les avions

Mais les vols étaient déjà bien remplis. D'autant que sur les liaisons intérieures, l'offre est essentiellement ferroviaire. Sur Paris-Marseille par exemple, 90% des déplacements se font aujourd'hui en train et donc 10% en avion. Mais il reste encore quelques places de libres, un aller Paris-Nice vendredi 23 décembre, avec un retour le 25 coûtera aux alentours de 200 euros.

Une solution par les airs onéreuse, les Français se tournent donc aussi vers les bus longue distance qui ont été pris d'assaut. Flixbus avait anticipé un week-end chargé, 75 000 personnes ont circulé le week-end du 17 et 18 décembre sur ses lignes. La compagnie a dans un premier temps ouvert 100 000 places pour le week-end de Noël. Elle est finalement montée à 120 000 places, depuis les annonces de suppression de trains mardi. Il reste aussi des places, assure la compagnie, mais cela se raréfie et à des prix qui montent, selon la loi de l'offre et de la demande. Mais, explique-t-on, le plafond c'est le prix du train.

Même tendance chez Blablacar qui fait aussi rouler des bus. Pour tenter d'absorber la demande, la compagnie a mis de nouveaux bus sur certaines lignes. Quant au covoiturage, il a aussi le vent en poupe. Deux fois plus de réservations ont été enregistrées sur Blablacar depuis mardi et dans le même temps, 300 000 places supplémentaires ont été proposées.

Peu de voitures disponibles 

La voiture est peut-être la solution la plus simple sauf qu'il est illusoire de tenter de louer une voiture au dernier moment. En plus, depuis l'épidémie de Covid-19, les loueurs manquent globalement de véhicules. Les agences sont vides depuis longtemps. Il ne reste que des modèles électriques, explique-t-on chez Europcar mais ce n'est pas forcément le moyen le plus adéquat pour traverser la France. Dernière solution, c'est peut-être de partir avec sa propre voiture, si elle est en état de rouler. Fixter, une plateforme de rendez-vous pour l'entretien de son véhicule, rachetée par Renault, a vu ses demandes de vidanges et d'entretien bondir de 20 à 30% ces derniers jours, en urgence.

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