Philippe promet qu'"il n'y aura pas d'impôt SNCF" (mais les contribuables "assumeront" quand même la reprise de la dette)

France Télévisions
Publié Mis à jour
Edouard Philippe s'exprime devant la presse après une réunion avec les syndicats dans le dossier de la SNCF, le 25 mai 2018, à Matignon, à Paris. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Malgré l'annonce que l'Etat reprendrait "35 milliards d'euros" de la dette de la SNCF, les syndicats ont fait savoir, vendredi, que le mouvement se poursuivait.

Ce qu'il faut savoir

C'est officiel. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a confirmé, vendredi 25 mai, que l'Etat reprendrait "35 milliards d'euros" de la dette de la SNCF, dont 25 milliards en 2020 et 10 milliards en 2022. A l'issue d'une série de réunions avec les syndicats, il a précisé que "même s'il n'y aura pas, évidemment, d'impôt SNCF, au final, ce sont les contribuables français qui assumeront cette dette supplémentaire", qui "viendra s'ajouter à la dette publique de l'Etat". Suivez l'avancée du dossier dans ce direct.

"La mobilisation continue pour nous." Le patron de la CFDT, Laurent Berger, a annoncé la poursuite de la grève à la SNCF, vendredi 25 mai, tout en disant avoir "pris note positivement" des annonces d'Edouard Philippe sur la reprise de la dette de la SNCF et sur les investissements supplémentaires.

"On continue le conflit". A l'issue de la rencontre avec Edouard Philippe, le leader de la CGT Cheminots, Laurent Brun, a exigé une table ronde pour "fixer par écrit les engagements du gouvernement". Il a écarté toute levée de la grève pour l'instant. Même son de cloche pour FO, qui estime que "toutes les raisons de la grève sont encore là", et de Sud-Rail, pour qui le rendez-vous du jour n'était "pas de nature à faire cesser la grève".

L'Unsa envisage de sortir de la grève. L'Unsa s'est dite de son côté "rassurée" par "l'engagement ferme de l'État" pour les finances de la SNCF et prendra "très rapidement" une décision sur une éventuelle sortie de la grève lancée début avril.