Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, sera remplacé après les JO de Paris, annonce le gouvernement
Le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, ne sera pas reconduit pour un deuxième mandat à la tête du groupe ferroviaire mais poursuivra sa mission pendant l'été "afin de garantir la bonne organisation des Jeux olympiques et paralympiques", a annoncé le gouvernement mardi 7 mai. Après la compétition, "la présidente de l'Assemblée nationale et le président du Sénat seront saisis par le président de la République du nom du successeur envisagé de Jean-Pierre Farandou", qui préside le groupe depuis 2019, détaille le communiqué.
Cette décision intervient après la signature d'un accord sur les fins de carrière à la SNCF, qui avait suscité la colère de Bercy. Le ministère de l'Economie avait convoqué Jean-Pierre Farandou pour qu'il "rende des comptes". Signé le 22 avril par les quatre syndicats représentatifs de la SNCF, le texte va permettre aux cheminots de cesser leur activité avant la retraite, avec plus d'un an non travaillé et rémunéré à 75% selon les catégories, suscitant des accusations de détournement de la réforme des retraites mise en place l'an dernier.
Un accord "raisonnable, équilibré et utile"
Entendu mardi au Sénat, quelques heures après avoir appris sa non-reconduction, Jean-Pierre Farandou a défendu un accord "raisonnable, équilibré et utile". "On ne peut pas transformer contre ses salariés une entreprise publique de 150 000 cheminots à forte culture maison", a-t-il souligné. Laissant poindre une certaine colère face à la polémique soulevée par cet accord, il a également assuré avoir toujours informé le ministère des Transports et Matignon de l'avancée des échanges, niant avoir négocié en secret comme il en a été accusé.
Deux grosses grèves ont par ailleurs marqué ses années à la tête de la compagnie, en 2019-2020 et en 2023, à chaque fois pour s'opposer à la réforme des retraites proposée par les gouvernements d'Emmanuel Macron.
Jean-Pierre Farandou a en outre ramené les comptes de l'entreprise dans le vert avec un bénéfice historique de 2,4 milliards d'euros en 2022 et à nouveau 1,3 milliard en 2023, permettant de financer de nombreux investissements, à commencer par la régénération du réseau et l'achat de nouveaux trains comme les fameux TGV M, attendus pour le second semestre 2025.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.