SNCF : une enquête ouverte après le suicide d'un conducteur, au lendemain de grosses perturbations sur la ligne Sud-Est

Certains trains ont eu plus de cinq heures de retard mardi, en plein réveillon. Le chauffeur d'un TGV a sauté de son train en marche. Une enquête a été ouverte.
Article rédigé par franceinfo
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Un TGV sur la ligne Paris-Rennes, à Courtalain, le 10 septembre 2024. (JEAN-FRANCOIS MONIER / AFP)

Une enquête a été ouverte, mercredi 25 décembre, "pour recherche des causes de la mort" après le décès d'un conducteur de TGV mardi soir au sud de la Seine-et-Marne, a appris franceinfo auprès du parquet de Melun. L'enquête a été confiée à la gendarmerie, au lendemain d'importantes perturbations sur la ligne Sud-Est le soir du Réveillon. Plus de 3 000 passagers de TGV ont eu entre une et cinq heures de retard, mais tous les voyageurs sont arrivés à destination "dans la soirée" ou "dans la nuit" selon la SNCF. Le trafic a repris normalement mercredi matin.

La SNCF confirme dans un communiqué le décès d'un de ses conducteurs. "Il a mis fin à ses jours alors que le train était en train de rouler", écrit la compagnie. "Dès qu’il a abandonné son poste de conduite, les dispositifs d’arrêt automatique du train se sont activés et le train s’est arrêté automatiquement", assure la SNCF qui ne constate qu'il n'y a "aucun voyageur blessé".  Le chauffeur du TGV a sauté de son train en marche, vers 21h, rapporte une source policière à franceinfo. Le corps du machiniste a été découvert un peu avant minuit, selon cette même source.

"C'est de l'ordre de la seconde à 300 km/h"

"De mémoire de cheminot, c'est la première fois que j'entends qu'un conducteur se jette de sa cabine TGV en pleine voie", réagit, mercredi sur franceinfo, Bernard Aubin, secrétaire général du syndicat First, "c'est horrible, c'est un drame pour tout le monde". "Il n'y a pas de pilotage automatique comme dans un avion", précise le syndicaliste pour qui, il n'y a aucun risque pour les passagers. "C'est de l'ordre de la seconde, surtout si le train roule à 300 km/h", ajoute Bernard Aubin. 

"C'est un drame humain, en plus le jour de Noël. C'est sûr qu'il faudra se poser des questions. Raisons professionnelles ? Raisons personnelles ? Ce sera aux enquêteurs de le déterminer", ajoute le syndicaliste. 

Les passagers sont restés en sécurité

"La sécurité des passagers du train n’a été menacée à aucun moment, pas plus que la sécurité des circulations, le central de gestion des circulations ayant été alerté immédiatement automatiquement", précise la SNCF. "Toute la famille cheminote est en deuil et est très marquée en ce jour de Noël par ce terrible drame", ajoute la compagnie ferroviaire.

Pour les cinq trains immobilisés, le trafic n'a pu reprendre qu'à partir d'1h du matin, après l'intervention des secours, de la police judiciaire et des pompes funèbres. La SNCF indique que "tous les clients ont été pris en charge" avec le processus habituel (taxis, hôtels pour correspondance manquée, etc.) et les voyageurs les plus impactés, en plein réveillon, seront "entièrement remboursés".

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