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SNCF : les cheminots tentent la pédagogie de la grève auprès des voyageurs de la gare Saint-Charles à Marseille

Jeudi, des syndicalistes de SUD-Rail ont tenté d'expliquer aux voyageurs de la gare Saint-Charles, à Marseille, leur mouvement de grève qui commence dans une semaine.

Article rédigé par Olivier Martocq - Édité par Alexandra du Boucheron
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
La gare Saint-Charles à Marseille en 2014. (BORIS HORVAT / AFP)

Les cheminots entament, mardi 3 avril, un mouvement de grève qui doit durer jusqu'à fin juin contre la réforme ferroviaire engagée par le gouvernement. Ils ont annoncé deux jours de grève tous les cinq jours, soit 36 jours étalés sur trois mois. Alors que la SNCF tente de limiter les effets de la mobilisation, les syndicats, eux, cherchent à retourner l'opinion publique. Sept Français sur 10 se disent favorables à la suppression du statut de cheminot, selon un sondage Odoxa-Densu consulting pour franceinfo publié le 1er mars.

Marseille : des syndicalistes de SUD-Rail tentent d'expliquer leur grève aux voyageurs - un reportage d'Olivier Martocq

Gare Saint-Charles, à Marseille, jeudi 29 mars au matin, quatre syndicalistes portant des brassards SUD-Rail interpellent les voyageurs. Postés en bout de quai, à l'arrivée et au départ des trains, ils essaient d'expliquer leur mouvement. La conversation n'aboutit pas dans 99% des cas. Alors, à défaut, ils donnent une lettre d'information titrée : "Usagers, on vous ment". 

"Ça nous paraît une tâche essentielle pour des militants syndicaux d'expliquer à des usagers du train en quoi la lutte les concerne à 300 % eux aussi, lance l'un d'eux, Frédéric Michel. Faire la grève coûte cher. Moi, ça va me coûter 60 euros par jour."

C'est vraiment un tremblement de terre, c'est un tsunami pour les cheminots donc oui, on ne va pas caner !

Frédéric Michel, SUD-Rail

à franceinfo

Tsunami pour les cheminots... mais aussi,  visiblement, pour les voyageurs qui sont tous très remontés contre le mouvement qui se prépare. "Pour l'instant, je suis calme, on va attendre de voir comment ça se passe," confie l'un d'eux. "Il ne suffit pas de dire qu'on en a plein le cul, lâche un autre usager, excédé. On veut nous faire passer des vessies pour les lanternes, et nous faire croire que ces gens-là sont des malheureux."

Le moyen n'est pas le bon. Ça ne va pas ennuyer Macron ni son Premier ministre de ne pas avoir de TER le mardi et le mercredi pendant trois mois.

Un voyageur de la gare Saint-Charles

à franceinfo

Certes, un micro-trottoir ne vaut pas sondage mais, sur dix voyageurs rencontrés, pas un seul ne s'est dit favorable aux grévistes, même après avoir lu le tract.

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