: Vidéo Crise des transports : "septembre" sera "un moment de vérité" pour "l'ensemble de l'écosystème des transports", selon Jean-Baptiste Djebbari
Le ministre délégué aux Transports, invité du "8h30 france", est revenu sur la crise qui touche le secteur en raison de l'épidémie de coronavirus.
Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux Transports, a affirmé jeudi 23 juillet sur franceinfo que "septembre" sera "un moment de vérité" pour "l'ensemble de l'écosystème des transports". Les transports aériens, le secteur automobile, la SNCF et la RATP ont été fortement touchés par la crise du coronavirus.
Les Français prennent moins les transports en commun, mais aussi la voiture, selon le ministre délégué. Les Français "se déplacent un peu moins en voiture,15% de trafic en moins sur le réseau routier pendant les vagues de grands départs", a-t-il indiqué. Pour le rail, la baisse est comparable : "Ils se transportent aussi un peu moins en train, 15% aussi. On avait un million de voyageurs pendant le week-end dernier, on en aura 20 millions au coeur de l'été." Jean-Baptiste Djebbari indique que "le trafic ferroviaire se porte plutôt bien avec des taux de remplissage importants à 80% en moyenne dans les trains, notamment les grands week-ends.
On a des incertitudes sur le trafic des voyageurs d'affaires, tant dans les TGV que dans les avions à l'horizon de septembre.
Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux transportsà franceinfo
Le mois de "septembre, pour l'ensemble de l'écosystème des transports, ce sera un moment de vérité, explique le ministre. On verra si les Français et les usagers du rail et de l'avion viennent dans les différents modes de transport."
"9 000 km de lignes en danger"
Emmanuel Macron a annoncé le 14 juillet le développement du fret ferroviaire, des petites lignes et des trains de nuit. "Nous avons 9 000 km de lignes qui sont en danger, soit qui sont arrêtées soit, pour certaines, suspendues", renseigne le membre du gouvernement. "Des tronçons, parfois l'intégralité de la ligne qui est suspendue, arrêtée ou qui souffre de limitations de vitesse qui souvent, rend la ligne ferroviaire moins performante que la route", a-t-il expliqué.
L'objectif est de sauver ces "9 000 km de petites lignes" avec "la région, qui pourra reprendre en délégation un certain nombre de petites lignes qui sont d'intérêt local". Il propose "d'expérimenter le train léger, d'expérimenter du train hydrogène, avoir des navettes autonomes".
Un objectif "ambitieux" pour le fret ferroviaire
Le ministre délégué aux Transports a annoncé la création de deux trains de nuit : un Paris-Nice et un Paris-Tarbes. "Nous prévoyons" ces "deux lignes supplémentaires d'ici 2022", a-t-il indiqué. Concernant le fret ferroviaire, il y a 9% des marchandises qui passent par le train en France : "C'est deux fois plus faible que la moyenne européenne."
Nous voulons doubler cette part du fret ferroviaire, c'est-à-dire atteindre les 18% d'ici à 2030. C'est très ambitieux.
Jean-Baptiste Djebbari, ministre délégué aux transportsà franceinfo
"Nous allons rouvrir plusieurs autoroutes ferroviaires d'ici à 2022. Perpignan-Rungis, ça a absolument un sens et je pense que nous devons descendre plus bas vers Barcelone", a-t il a annoncé. Cette ligne pourrait remonter jusqu'à "Anvers" en Belgique, a-t-il proposé.
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