"C'est un peu une victoire" : un collectif se félicite du retour des trains de nuit souhaité par Emmanuel Macron
Lors de son entretien du 14-Juillet, le président de la République a assuré vouloir "redévelopper le fret ferroviaire et les trains de nuits".
"Pour nous c’est un peu une victoire parce que jusqu’à présent on prêchait dans le désert." Pascal Dauboin, membre du collectif "Oui aux trains de nuit" a le sourire depuis l'annonce du président de la République. Lors de son interview du 14-Juillet, Emmanuel Macron s'est engagé à "redévelopper massivement le fret ferroviaire, les trains de nuit et les petites lignes".
1,5 milliard d'euros seront nécessaires
Emmanuel Macron n'a pas apporté davantage de précisions mais le message est tout de même bien accueilli par les associations d'usagers. Le collectif national "Oui aux trains de nuit", très mobilisé sur le sujet, attend maintenant des actes concrets alors que la SNCF n'exploite plus aujourd'hui que deux lignes de nuit : Paris-Briançon et Paris-La Tour de Carol, ainsi que la liaison Perpignan-Port Bou. Relancer les autres lignes suppose des investissements, notamment pour acheter de nouvelles voitures couchettes. Le collectif chiffre ces dépenses à 1,5 milliard d'euros. "Il faut que le gouvernement pousse la SNCF à trouver des moyens soit pour louer du matériel, soit pour lancer des plans de commandes", prévient Pascal Dauboin.
On espère que l’Etat va tout de suite s’attaquer au sujet
Pascal Dauboin du collectif "Oui aux trains de nuit"à franceinfo
L'espoir est d'ouvrir quinze liaisons nationales et quinze autres internationales à horizon 2030, "sur un périmètre de 700 à 1 500 kilomètres" précise Pascal Dauboin, "ce qui correspond à pas mal de trajets en France mais aussi en Europe comme par exemple des Paris-Berlin ou San Sébastian-Lyon. Il y a plein d’endroits où le train de nuit peut apporter une solution." La donne semble en tout cas avoir changé depuis la fermeture en 2017 de plusieurs lignes historiques de trains de nuit, décidée par le gouvernement Hollande au motif qu'elles coûtaient plus de 100 euros de subvention de l'Etat par billet vendu.
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