Transports : la fin des trains de nuit
C'est une page qui se tourne, celle des trains de nuit que l'on prenait en famille pour prendre la direction de l'est, du grand sud ou de la montagne. Plusieurs lignes vont disparaître dès le 1er octobre, car déficitaires.
Le soleil de couche sur la gare de Nice (Alpes-Maritimes). 20h, le dernier train s'apprête à partir direction Paris : onze heures de trajet à bord de ce train de nuit. Laurent fait le voyage deux fois par mois. Première étape : trouver sa couchette. Une cabine étroite où il faut prendre ses marques. Si sa famille prend le train de nuit ce n'est pas forcément pour le prix, une centaine d'euros l'aller, aussi cher que le TGV ou l'avion. La raison, c'est le gain de temps et le confort.
100 millions d'euros de perte pour la SNCF cette année
Plus loin dans les couloirs, les habitués regrettent déjà l'atmosphère du voyage la nuit. "Quand on part de Paris et qu'on se réveille au bord de la mer avec un beau lever de soleil, c'est des choses absolument magnifiques", explique une passagère. Lancé dans les années 60, ce moyen de transport a très vite séduit des dizaines de milliers de Français. Mais en 1981, l'arrivée du TGV révolutionne le rail et la fréquentation des trains de nuit s'effondre. Aujourd'hui, seulement 3% des usagers des lignes SNCF les utilisent. Ces trains perdent de l'argent : 100 millions d'euros pour la SNCF cette année. Résultat : d'ici un an, seules deux lignes continueront de fonctionner sur les huit existantes actuellement.
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