Paris : le préfet de police émet de "fortes réserves" sur le projet de trafic limité dans le centre de la ville
Dans un communiqué, jeudi, la préfecture rappelle que la police de la circulation était "une compétence partagée entre le préfet de police et la maire de Paris", Anne Hidalgo.
Une prise de position rare. Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a exprimé jeudi 17 février de "fortes réserves sur le projet tel qu'envisagé" par la mairie de Paris de créer une zone de trafic limité (ZTL) interdisant la circulation automobile de transit dans le centre de Paris en 2024.
La mairie de Paris a annoncé jeudi le report au début 2024 de l'interdiction de la circulation automobile de transit dans le centre de Paris, qui concerne 50% du trafic actuel. Dans un communiqué, la préfecture (PP) a mis l'accent sur la taille "importante" de cette zone et rappelé que la police de la circulation était "une compétence partagée entre le préfet de police et la maire de Paris", Anne Hidalgo.
Le préfet de Police a pris connaissance des informations rendues publiques concernant la création d'une zone à trafic limité (ZTL) de taille importante dans les arrondissements centraux de Paris.
— Préfecture de Police (@prefpolice) February 17, 2022
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"A ce jour, le préfet de police n'a pas été saisi d'un dossier précis comportant notamment les impacts de cette mesure sur les flux de véhicules et les reports de trafic tenant compte de l'ensemble des aménagements réalisés ou projetés", poursuit la PP.
"Un impact négatif pour l'activité économique de la capitale"
En "l'état actuel des informations communiquées par la Ville de Paris", la préfecture de police redoute que la ZTL crée "des difficultés pour la circulation des services de secours et de police en périphérie de la zone". Par ailleurs, souligne la PP, cela pourrait "avoir un impact négatif pour l'activité économique de la capitale".
"Pour ces raisons, le préfet de police exprime de fortes réserves sur le projet tel qu'envisagé – et non sur le principe d'une ou plusieurs zones à trafic limité à Paris qui répond à de légitimes enjeux environnementaux", ajoute-t-il. Didier Lallement a en conséquence "fait part à la mairie de Paris de sa disponibilité pour poursuivre les échanges dont il souhaite désormais qu'ils précèdent les effets d'annonce unilatéraux".
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