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Téléphone, alcool, drogue : une étude pointe du doigt les mauvaises habitudes des usagers de trottinettes sur les routes

Environ un "trottinettiste" sur deux indique circuler après avoir bu plus de 2 verres d'alcool, et 45% après avoir consommé des produits stupéfiants.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des trottinettes électriques en libre-service à Paris, le 16 décembre 2020. (RICCARDO MILANI / HANS LUCAS / AFP)

"Il y a beaucoup de comportements déviants", résume le président d'Axa Prévention. Les usagers de trottinettes électriques respectent moins le Code de la route que les autres, d'après le baromètre de la sécurité routière publié mardi 6 avril par l'association.

Ce sondage, réalisé depuis dix-sept ans auprès d'une population représentative des usagers de la route, s'attarde particulièrement en 2021 sur le recours aux trottinettes et autres EDPM (Engin de déplacement personnel motorisé), dont l'usage s'est démocratisé avec la crise sanitaire et l'évolution des modes de déplacement.

Parmi les 237 usagers de trottinettes interrogés dans le cadre de l'enquête, 78% déclaraient ainsi téléphoner en roulant fin 2020 soit 23% de plus qu'en début d'année, 72% consultent ou envoient des SMS (+25) et 65% consultent ou publient sur les réseaux sociaux (+46). 49% des "trottinettistes" sondés indiquent circuler après avoir bu plus de deux verres d'alcool, et 45% après avoir consommé des produits stupéfiants.

Des engins "pas considérés comme dangereux"

"Cela est lié au sentiment que la trottinette est un jouet augmenté", commente Eric Lemaire, président de l'association Axa Prévention. Le fait que les "trottinettes ne soient pas considérées comme dangereuses, même sous l'emprise de l'alcool ou de stupéfiants" donne lieu à des comportements "inconscients", pour Eric Lemaire. Il déplore des "problèmes de réglementation" et un manque de campagne de communication sur les règles qui s'imposent aux EDPM.

Ils sont ainsi 79% à déclarer rouler sur le trottoir, 68% à ne pas porter de casque (qui n'est pas obligatoire, mais recommandé) et 66% à ne pas s'arrêter au feu orange. "Ils n'ont pas le sentiment d'être soumis au Code de la route", estime l'association dans son communiqué de presse, indiquant que seuls 40% ont déclaré connaître la réglementation encadrant l'usage des EDPM.

L'étude dresse également un portrait type de l'usager de trottinettes électriques : un homme âgé d'une trentaine d'années, francilien et appartenant aux catégories socioprofessionnelles supérieures. Un peu plus de la moitié des usagers possèdent une trottinette personnelle quand l'autre moitié utilise celles en libre-service.

Étude réalisée par Kantar du 6 janvier au 6 février 2020 auprès d'un échantillon de 2 196 personnes puis du 4 novembre au 18 novembre auprès d'un échantillon de 2 161 personnes, tous deux représentatifs de la population française métropolitaine âgée de 18 à 75 ans.

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